9              L’imposture Mélenchon farce du mitterrandisme

 

Carriériste mitterrandien

JLM, sénateur 24 ans, de 1986 à 2010 : mandats de 18 ans au conseil municipal de Massy, de 13 ans de conseiller général de l’Essonne, de 7 ans de député européen, de 24 ans de sénateur, député depuis 2017 soit cumulés 66 ans de mandats électifs.

Après l’Essonne, JLM se fait élire député européen dans le Sud-Ouest puis a affronté M. Le Pen à Hénin-Beaumont où on ne l’a jamais revu. Le voilà en juin 2017 à Marseille contre le sortant PS Patrick Mennucci et non contre la droite ou l’extrême droite.

Il prétend faire de Marseille un laboratoire et s’engage à y résider mais il disparaît sans laisser d’adresse et serait bien incapable de se faire élire à nouveau dans cette ville.

Mélenchon fait partie de ces trotskistes qui ont trahi leurs idéaux et rallié la cour mitterrandienne sous les ors de la 5ème République pour un plat de lentilles dorées, 24 ans au Sénat, Dame ce n’est pas rien. Il s’est vanté d’être « un élu de la République » disant fièrement : « Monsieur vous parlez à un élu de la République », semant ainsi des illusions sur le Sénat d’ancien régime nonobstant que la 5ème république n’est qu’une monarchie présidentialiste non démocratique et que ses élus, en particulier les sénateurs, sont des usurpateurs.  JLM doit ce poste de sénateur planqué à l’abri du suffrage universel, à sa servitude, à son carriérisme, plus de 30 ans durant, au PS. Au Parlement européen, il vocifère sur l’Europe qui le nourrit.

Le mitterrandien JLM rejoint Michel Rocard en 1994 afin de récupérer sa fédération du PS et d’entrer au Bureau national. Mais il trahit Michel Rocard fin 1994 pour permettre à Henri Emmanuelli d’entrer à Solférino en chassant M. Rocard et en mettant fin à ses perspectives présidentielles. Dans la forêt de la langue de bois, JLM est un chêne. Après Léon et Pierre Lambert, JLM a servi trente ans Tonton, le mitterrandisme droitier. Cœur de la critique du mélenchonisme qui est un mitterrandisme à extirper pour revenir à une gauche mendésiste. On connaît l’Histoire qui se répète et la deuxième fois c’est une farce. Le mélenchonisme est une farce du mitterrandisme.

Mélenchon est comptable en tant que gouvernant car il revendique l’héritage mitterrandien et il a été ministre sans condition de Jospin entre 2000 et 2002.

En 2012, les candidats Eva Joly et J-L. Mélenchon annoncent leur ralliement au second tour à François Hollande sans attendre son programme et sans attendre les résultats du premier tour. Chèque en blanc aux socialistes. Grave si l’on considère que le PS avait tous les pouvoirs institutionnels. Une large dose de proportionnelle eût été un minimum pour un ralliement. Ils se sont contentés de postes de ministres, de députés, de sénateurs.

Le voilà aujourd’hui qui réclame une 6ème République et la suppression du Sénat sans proposer de supprimer la clé de voute de la 5ème : l’élection présidentielle au suffrage universel. Ce rallié au PS n’a pour autant jamais dénoncé le léninisme allié du kaiser allemand et initiateur du goulag, ni le trotskisme assassin des libertaires partisans des soviets.

 

Admirateur de G. Marchais

Hier encore, l’ancien trotskiste lambertiste de l’OCI, Organisation Communiste Internationaliste, JLM fréquentait les productivistes et pronucléaires du PCF, les maintenant sous perfusion comme s’ils existaient encore, eux qui se porteraient mieux s’ils n’existaient plus. JLM se flatte d’être comparé à Georges Marchais. Pour les férus d’histoire l’attitude de ce lambertiste devenu pro Marchais est succulente quand on connaît la haine que la secte OCI vouait au PCF.

Avant l’invasion allemande de mai 1940, à 20 ans, Georges Marchais est mécanicien ajusteur à l’usine aéronautique d’Issy-les-Moulineaux. Les usines de la région parisienne sont sous l’occupation réquisitionnées par les nazis pour produire des avions Messerschmitt et réparer les avions endommagés.

En décembre 1942, en application de la loi de réquisition promulguée par le régime de Vichy en septembre, Georges Marchais est muté par l’entreprise pour travailler chez Messerschmitt en Allemagne à Augsbourg. Il l’accepte et a ensuite affirmé être rentré en France au début 1943.

En 1968, Marchais se distingue en critiquant les « faux révolutionnaires » du Mouvement du 22 mars, dont « l’agitation va à l’encontre des intérêts de la masse des étudiants et favorise les provocations fascistes ». Son parti rencontre G. Pompidou pour prêter allégeance au système et l’assurer de sa solidarité contre « les gauchistes ».

Au début des années 1970, d’anciens communistes l’accusent d’être parti travailler en Allemagne volontairement. À la suite de plaintes, deux décisions de justice ont établi, sur la base de rapports d’historiens et de témoignages que Georges Marchais est parti en Allemagne au STO et qu’il percevait son salaire de la France, conformément à la loi de réquisition de 1942.

Marchais considère en 1979 le bilan du régime soviétique comme « globalement positif ».

Marchais tonne le machisme : « J’ai dit à ma femme : Liliane, fais les valises, on rentre à Paris ».

« Les nostalgies du camarade », titre le Canard Enchaîné d’août 2020, relatant un discours de JLM : « On nous disait : « La planification c’est l’Union Soviétique. » Comme si on ne devait rien à l’Union Soviétique, par exemple notre libération (en 45) ou le premier homme dans l’espace. Ah, elle avait des défauts, on ne va pas dire le contraire ! Mais cette manière de diaboliser des millions d’êtres humains à qui on doit tant ne m’a jamais convenu. ». 86 millions de morts victimes du régime soviétique ne suffisent pas à J-L. Mélenchon et au Parti de Gauche (PG) pour condamner définitivement le PCF et sa sombre histoire.

Oublié le pacte Hitler-Staline, le STO de Marchais et son soutien à la répression en Hongrie. Oublié le comportement contre révolutionnaire du PCF en 68. Oublié septembre 68 où le PCF couvre l’intervention russe, réaffirme ses relations privilégiées avec l’URSS et considère l’invasion des chars "rendue nécessaire face aux menées dangereuses des éléments anticommunistes". Impasse lors des anciennes alliances sur le caractère productiviste et pronucléaire du PCF.

 

Le bilan du PCF, stalinien et social-fasciste, jusqu’aux derniers moments partisan de la « dictature du prolétariat », c’est-à-dire du parti, est totalement négatif. Le PCF est une secte marginalisée dont J-L. Mélenchon a tenté de réveiller le cadavre. Fascisme et social-fascisme sont demi-frères, nombre d’électeurs qui votaient hier PC votent aujourd’hui RN.

PCF et LFI ne préconisent pas la suppression de l’élection monarchiste et combattent le Revenu Citoyen. À propos de la légalisation contrôlée de la prostitution Mélenchon insulte les journalistes qui veulent l’entraîner sur ces sujets « mineurs ».

Inutile de parler de fédéralisme européen à ces nationalistes. Ne parlez pas de girondisme aux robespierristes raccourcisseurs de têtes qui ont tué Olympe de Gouge et Condorcet.

Devant ce petit Bonaparte et sa volonté de casser la gauche, le PCF lui-même s’effraie et le Front de Gauche meurt.

 

Tropisme pour les dictateurs

JLM crache sur les dissidents de dictatures à Cuba ou en Russie. Il joue à saute cadavre sur Boris Nemtsov, opposant à Vladimir Poutine assassiné sur la Place rouge à Moscou, le traitant de : « cacique eltsinien », « voyou politique ordinaire ». « Cela ne justifie pas qu'on l'assassine. Mais ... ». Il estime que Poutine est « la première victime politique » du drame.

Lors la remise du prix Sakharov par le Parlement européen au dissident cubain Guillermo Farinas, empêché par la dictature castriste de quitter l’île, J-L. Mélenchon quitte l’hémicycle. Pour JLM : « Les Cubains choisissent librement leurs affaires », « Je ne suis pas d’accord pour qualifier Cuba de dictature et je salue la contribution de Cuba socialiste à la lutte des peuples. » « Le Parlement européen est embrigadé dans des croisades anticommunistes qui m’exaspèrent. À Paris, JLM prononce l’homélie funèbre de Castro : « Fidel, Fidel ! Demain était une promesse ! Fidel marche au ciel et voici l’épée de Simon Bolivar qui marche devant lui, devant nous ! ».

Lisons le grand écrivain algérien francophone Yasmina Khadra : « Castro a muselé et réprimé un peuple magnifique ». Cuba île prison, pas d’élections libres, pas de partis d’opposition, les manifestations interdites et les libertés fondamentales bafouées. Jacobo Machover écrivain exilé cubain rappelle la mémoire de tous les poètes qui ont dû fuir l’ile et fustige « les pleurnichards ignorants qui rendent un hommage grotesque au dictateur ». Les Dames en blancs, lauréates du prix Sakharov en 2005, bravent les interdits chaque dimanche pour réclamer la libération des dissidents. « Elles sont embarquées et relâchées en pleine nature par la Seguridad après avoir été harcelées et malmenées afin d’empêcher tout rassemblement d’opposition » écrit J. Machover. Les jeunes fuient l’île par milliers. En 2015 il y a eu 8600 arrestations d’opposants nous indique Renée Fregosi. Chiffre confirmé par Amnesty.

JLM nous parle « camp progressiste » pour Cuba, la Chine et le Venezuela chaviste…

JLM a soutenu indéfectiblement le régime de son « ami » Hugo Chavez, « meilleur ami du peuple cubain », chef de la « République sœur » de Cuba et artisan de « la révolution bolivarienne ». Résultat un pays ruiné sans aliments, ni médicaments, sans liberté… 10 millions de dollars détournés par la néo-bourgeoisie bolivarienne dont la fille Chavez, plus grosse fortune du pays, et qui suit l’exemple de Castro richissime dans une île ou les denrées de base manquent cruellement. Justice, police, armée aux ordres de H. Chavez puis de N. Maduro.

En visite en Iran, H. Chavez avait assuré son homologue de son soutien inconditionnel. Après la Biélorussie, la Russie et le Qatar, H. Chavez visitait son « frère » le sympathique Mahmoud Ahmadinejad. Nos pays ont « des positions et des points de vue communs », s’est réjoui l’ancien président iranien. Chavez, fils spirituel de Fidel Castro, « frère » de M. Ahmadinejad, ami personnel de feu Saddam Hussein et de Mouammar Kadhafi...

Hier il s’agissait de « suivre la Révolution bolivarienne » mais depuis l’évidente déconfiture, JLM se contente de dire penaud « qu’il n’y a pas d’exemple à suivre » …          
Le programme de LFI, « L’avenir en commun » nous propose de

« Rejoindre les coopérations régionales dans une démarche de codéveloppement écologique, social et de progrès humain : par exemple l'Alba, Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique, pour les Antilles et la Guyane française, l'Afrique australe pour Mayotte et la Réunion, etc. », et de « Construire des coopérations altermondialistes et internationalistes ». Il propose d’ « instaurer une politique de codéveloppement avec l'Amérique latine et les Caraïbes en adhérant à l'Alba » alliance de pays fondée par Castro et Chavez en 2004.

JLM se réjouit des ventes d’armes et de rafales de son grand ami Dassault. Cerise sur le plateau tibétain, il soutient l’oppression chinoise sous prétexte que le dalaï-lama est un théologien. Critiquer, même sévèrement, les moines tibétains, n’implique nullement de soutenir l’agression, l’occupation et l’oppression social-fasciste du Parti Communiste Chinois.

JLM affiche son soutien aux massacres du boucher Bachar el-Assad et de Vladimir Poutine. Le 29 novembre 2020, il déclare à l’Opinion : « Les Russes sont des partenaires fiables alors que les Etats-Unis ne le sont pas. » À la suite des bombardements et de l’emploi des gaz chimiques contre les populations civiles, les hôpitaux civils et les forces kurdes résistantes à Al Kaïda et au boucher Assad, JLM, à qui l’on pose la question, : Êtes-vous « pour ce que Vladimir Poutine est en train de faire en Syrie » répond : « Oui, je pense qu'il va régler le problème. ».     

OUÏGHOURS, quel sophisme ! Si un génocide implique une action immédiate c’est autant que faire se peut, et elle est militaire si réaliste et judicieuse. Il s’agit là de s’en prendre à la dictature du PCC que JL Mélenchon ne reconnait pas et d’intervenir sur un génocide pour le faire cesser par tous les moyens possibles et réalisables. Ne pas reconnaitre le fait génocidaire sous prétexte que l’on ne déclare pas la guerre relève de l’escroquerie intellectuelle.       

L’écologie, roue de secours

JLM s’est allié au PCF productiviste et pronucléaire quand cela arrangeait sa carrière hors PS. Il se concilie avec les positions écologistes de la même façon en sortant de l’alliance avec le PCF. Il est resté au PS plus de trente ans quand cela a arrangé sa carrière de politicien. Il singe les pires populistes quand cela sert sa carrière électorale. Récupération opportuniste de l’écologie puisque personne ne peut être contre.  Et notre homme de recopier les programmes écologistes et d’arborer un écosocialisme dépouillé du Revenu Citoyen, qu’André Gortz préconisait, c’est-à-dire dépouillé de son âme et de sa vigueur.

En remplaçant le concept opérant de « Transition écologique » par le concept pollué de « Planification écologique », on substitue à un concept de la culture écologique girondine un concept du socialisme réel, on pose sa petite crotte de la culture du matérialisme historique jacobin léniniste. La transition écologique inclut naturellement le fait de planifier. Le concept de « transition écologique planifiée et décentralisée » serait acceptable, celui de « planification écologique » ne l’est pas.

La mer, n’a qu’à bien se tenir, chassez le productivisme, il revient à la nage. JLM est pour « l’expansion humaine en mer » et veut industrialiser la mer : hydroliennes géantes, cultures d’algues, plateformes offshores.  « Rien n’est hors de notre portée, sitôt que l’État et le collectif s’en mêlent ! ». Pour JLM il s’agit de « reculer les frontières de l’humanité » dans les domaines de la mer, de l’espace et du numérique. Charlie Hebdo note : « Pas un mot sur la dévastation des océans par la pêche industrielle. Pas un mot sur la dislocation d’écosystèmes marins vieux de millions d’années. Mais un appel franchouillard à aller encore plus loin, main dans la main avec les seuls groupes capables d’investir massivement : Alston, Engie, EDF, Gamesa, Siemens ». On va prendre « la mer Dassault »

Pour la présidentielle de 2022, JLM a proposé une alliance à A. Montebourg qui fut ministre du « Redressement productif » de François Hollande. Pour lui « le nucléaire est une filière d’avenir » et « le moyen d’avancer sur le chemin de la réindustrialisation ». Le Canard de novembre 2020 rappelle qu’en octobre 2012, il donne à la société Rexma un permis d’exploitation d’une mine d’or en Guyane dans un parc national interdit à l’activité minière. Montebourg, chaud partisan de l’exploitation des gaz de schiste veut aussi rouvrir la criminelle mine de Salsigne, dans l’Aude. Pour la production ! 

 

Contre le Revenu Citoyen

Question du journal Sud-Ouest en janvier 2017 : « Que pensez-vous du Revenu universel ? ». JLM : « C’est une idée intéressante, mais elle suppose qu’on collectivise tout. Ce n’est pas mon programme. ». Le leader maximo avait fumé la moquette ce jour-là quand on sait que tous ses partisans attaquent sans cesse le R.C. comme « mesure libérale ».

Face au R.C., il se trouve le plus souvent des bolchevicks archaïques de service, qui font honte à Karl Marx, pour préconiser la mesure collectiviste de « salaire à vie » et là en effet « on collectivise tout » en ramenant nos existences au salariat… Adieu l’abolition du salariat… JLM doit confondre…

 

Fossoyeur de la gauche 
JLM a plus d’énergie à attaquer le centre droit que la droite et l’extrême droite dont il est l’aubaine. Afin de barrer F. Hollande puis E. Macron, il refuse les primaires de 2017 et 2022 risquant un second tour entre la droite et l’extrême droite, politique du pire : liquider la gauche et profiter du chaos.

L’abandon de l’antifascisme et du front républicain est acté par JLM. Une bonne partie de l’extrême gauche refuse de voter pour un socialiste ou pour E. Macron dans toutes les configurations.

 

Germanophobie

JLM recycle d’infâmes discours germanophobes. Dans son pamphlet « Le hareng de Bismarck », il s’avère nostalgique de la défunte Allemagne de l'Est. L’outrance vis-à-vis de nos amis allemands est sans limites : « Rompre avec le poison allemand est donc une exigence nationale, populaire, sociale et philosophique pour le camp du progrès humain et la lutte contre le productivisme. ». Son livre Qu’ils s’en aillent tous ! déchaine le nationalisme : « Les menaces de troubles aux frontières de l’Union européenne sont visibles. Mais l’intérieur de l’Union n’en est pas exempt. Beaucoup viennent du fond de l’histoire et cantonnent dans les mémoires. Je veux être direct : je ne vois pas, par exemple, que les relations des Allemands avec tous leurs voisins soient définitivement apaisées. Nous-mêmes, Français, ferions bien d’admettre que la génération dirigeante de l’Allemagne réunifiée n’est plus celle que le remords raisonnait et que la division en deux États contenait. » Nationaliste français qui préfère un peuple allemand divisé en deux états. Et encore : « Avoir consenti que les Allemands soient plus nombreux que les Français dans le Parlement européen est une faute. ». Les Allemands sont 80,5 millions et nous 66 !

JLM a instrumenté le match Allemagne-France lors de l’Euro et commenté la victoire de la France ainsi : « Morale du match : l'adversaire invincible n'existe pas pour ceux qui veulent vaincre. » Propos belliqueux vis-à-vis de nos frères du peuple allemand, propos illustrés d’une photo ridiculisant la chancelière.

 

Diffamation 

Le meurtre commis avec préméditation ou guet-apens constitue un assassinat puni de la réclusion criminelle à perpétuité.

Fin mai 2017, JLM parle de « Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse » et JLM a également utilisé le terme « assassin » dans un tweet sur la même affaire, ce qui exclut a priori tout lapsus ou maladresse.

« La famille a toujours refusé l'instrumentalisation politique du décès de Rémi Fraisse. Jean-Pierre Fraisse, son père, a été choqué par la polémique », déclare l’avocat de la famille. Selon lui, « les propos qui tenus desservent la défense des victimes, dans la mesure où la notion d'assassinat a une définition juridique très précise assez éloignée de la réalité du dossier. »

 

Laïcité oubliée

En 2019, JLM qui soutient l’abattage casher ou halal en dépit de la souffrance anima           le signe la tribune, qui évoque des lois françaises « liberticides », « Stop à l'islamophobie », mot qui amalgame la critique de la religion et la critique d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de sa religion. Charb a payé de sa vie pour l’avoir expliqué dans sa « Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes ». JLM participe à la marche identitaire « contre l'islamophobie », coorganisée par le NPA et soutenue par le PCF, EELV, Génération.s, LFI, aux côtés des pires intégristes. L’élu de Saint-Denis, M. Messaoudene, principal organisateur de la manifestation, explique qu’il visait la loi de mars 2004 encadrant, en application de la laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, et la loi d’octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage visant à défendre la laïcité et lutter contre le prosélytisme dans l'espace public. Après avoir fourbies ses armes chez les nervis de l’OCI-AJS trotskiste, JLM veut peut-être, après une adhésion à l’Alliance bolivarienne de Castro et Chavez, que la France rejoigne une autre OCI, l’Organisation de la Coopération Islamique, forte de 57 États.

Jean-Luc Mélenchon, ami du dessinateur Charb assassiné avec ses collègues de Charlie Hebdo par des islamistes, renie ses idéaux et l’intégrisme islamiste n’est pas dénoncée dans son programme. Sa rupture avec Henri Pena Ruiz dont les Esprits Libres se réclament sur les questions de laïcité est consommée.

 

Programme rouge brun, théologie et culte du chef

J-L. Mélenchon et M. Le Pen sont les deux assurances-vie d’E. Macron. Au-delà de leur tropisme pour l’autoritarisme et pour Poutine, leurs programmes se côtoient souvent.

« Dieu » est remplacé par le concept de « peuple ». On parle « au nom du peuple ». Pas de risque d’être démenti. Ceux qui descendent dans la rue ne constituent nullement une entité homogène. Tout ce qui bouge n’est pas rouge.

Derrière les incantations robespierristes « Qu’ils s’en aillent tous » la vacuité de la pensée est masquée par l'appel à une Constituante censée remplir les coquilles programmatiques vides et aux référendums censés répondre à tout.

Les extrêmes partagent le slogan néo fasciste : « Vos idées sont les nôtres », « le peuple a toujours raison ». C'est pratique, c'est populiste, c'est indigne du politique. Sur l’élection monarchiste, la duplicité et la lâcheté de JLM sont à leur comble. Il la condamne en parole en privé, mais ne veut pas la supprimer dans son programme car il méprise « les gens » dits incapables de comprendre le caractère droitier et néfaste du monarchisme. Culte du chef, de l'homme providentiel. Dérapages langagiers afin de coups médiatiques combinés aux insultes vis-à-vis des journalistes. Filiation trotskiste lambertiste, léniniste et bolchevique, Terreur non condamnée, filiation mitterrandienne et marchaisienne, appétences castro-chavistes et poutiniennes.

Langue de bois et discours de haine, langage simpliste et manichéen, forme vulgaire et outrancière, culture du bouc émissaire, de mépris et de coupeurs de têtes. « Eux ou nous » rappelle « Leur morale et la nôtre » de Léon Trotski et le stalinien « Classe contre classe ». « Qu’ils s’en aillent tous », « Immigration = chômage », « Nos idées sont les vôtres » rapprochent ces populistes frères ennemis. Les tracts du PG moquaient le physique des gens et l’insulte était la règle.

Même part de marché, de « Marchais », que le PCF occupait à l’époque du social fascisme et du social impérialisme soviétique.

 

France Insoumise, nationalisme, militarisme, autoritarisme « Rassemblement National », « Debout la France », « France insoumise », on joint les deux bouts franchouillards, les deux boues… Le drapeau rouge cède la place et le front n’est plus rouge que de honte. Internationale remplacée par la Marseillaise aux paroles guerrières et racistes : qu’un « sang impur abreuve nos sillons ». Enfoncé le clou militariste : « Ouvrir la possibilité d’un service militaire comme une composante du service citoyen obligatoire. La jeunesse au service de l’intérêt général et de la sûreté de la Nation : créer un service citoyen obligatoire et une garde nationale ». « La défense doit retrouver un lien avec la Nation tout entière, rompu depuis la fin de la conscription ». Beau temps des colonies de papa et l’armée si près du peuple…

On savait les affinités de JLM avec son ami patron marchand d’armes Dassault, le voilà du côté de la police sauf lorsqu’elle le perquisitionne. Les manifestations de policiers sont « non manipulées » par l’extrême droite et on renchérit sur le caractère « républicain » de la police. JLM ne condamne en rien les manifestations illégales des policiers en direction de l’Élysée au prétexte que « l’État n’est plus respecté quand il n’est plus respectable ». Il trouve « surprenant » de voir dans ces manifestations des policiers cagoulés mais se garde bien de condamner ces ligues factieuses dignes des voyous.        

Programme nationaliste anti-européen de faillite  
Le Parti de Gauche et JLM voulaient le Frexit proclamant : « La monnaie unique est aujourd’hui devenue insoutenable. »

Leur « plan A » prétendait « négocier » avec nos partenaires mais s’affranchit des règles communes européennes. Leur « plan B » se serait imposé car aucun pays digne ne peut accepter une telle attitude. Cela nous menait à être condamné par la Cour de Justice Européenne, à des sanctions financières, au blocage des fonds structurels.  Réponse du PG et de JLM : « Nous pouvons ne pas payer les amendes ». Dans une France dépendante de sa dette extérieure de 41 % de son PIB, l’emprunt à l’étranger pour financer sa dette publique c’est l’insolvabilité.

Éric Dor, Directeur des études économiques à IESEG School of Management indique : « Je vois difficilement la Bundesbank accepter que la France imprime ses propres euros sans rien faire. S'affranchir des règles monétaires de l'Union économique et monétaire risque de bloquer les échanges financiers de la France avec ses voisins, et au final cela revient à faire exploser la zone euro. ». Blocage des relations financières et commerciales avec les partenaires de la zone euro, venezuelisation du pays et inflation incontrôlée.

Quel taux d’intérêts aurait payé la France si elle était sortie de l’Euro ? En 1980, la France payait 3 % de plus que l'Allemagne. En 2017, elle paie moins de 1 % de plus. Par projection, il faudrait multiplier ces taux par deux et demi, coût catastrophique et perte considérable pour tous les détendeurs d’une assurance vie.

« Souveraineté nationale », « Patriotisme économique », « Indépendantisme français », sont des leurres étant donnés les rapports de force. La souveraineté sera européenne ou ne sera pas. Aimer la France, c’est aimer l’Europe.

 

Nos créanciers exigeraient d’être remboursés en euros et non dans une monnaie dévaluée.  Si nous réduisons la valeur de notre dette unilatéralement, si nous prétendons rembourser moins que ce que l’on doit, les agences de notation et les tribunaux internationaux prononceront le défaut, exigeront le paiement des dettes et procéderont aux saisies. Ceux qui, FN et LFI, voulaient sortir de l’euro auraient provoqué la ruine de la France et peuvent être qualifiés de traîtres à la patrie.

 

Les slogans de JLM : « L’Europe, on la change ou on la quitte », « Je veux rendre la France aux français. », sont des échos simiesques au slogan des nationaux socialistes « La France, on l’aime ou on la quitte ». JLM, jadis maastrichtien, sert du petit-lait à l’extrême droite et veut sortir de « tous les traités » voire de l'UE : « Je crois que l'Europe qui a été construite, c'est une Europe de la violence sociale, comme nous le voyons dans chaque pays chaque fois qu'arrive un travailleur détaché qui vole son pain aux travailleurs qui se trouvent sur place. Une Europe de la violence politique comme nous l'avons vu appliquée à Chypre et à la Grèce. Et une Europe de la violence guerrière, comme celle que vous êtes en train de préparer face à la Russie. »  « Tout cela est une folie ! Et cette Europe-là, les peuples ne cessent de vous le dire, où bien vous la changez en faveur des êtres humains, ou bien nous la quitterons tous ! ». L’ultra immigrationiste, JLM du : « liberté, égalité, fraternité… français » change de cap, au point de traiter les travailleurs déplacés de voleurs, quand l’extrême droite progresse

JLM, complice de V. Poutine à qui il voulait livrer les porte-avions, veut quitter l’OTAN tout en refusant une armée européenne. Il envisage de sortir des traités, tient des propos germanophobes, insulte des travailleurs et cherche à affaiblir l'Europe.

JLM, nonobstant que le RN s’alimente auprès des banques de Poutine, lance un appel aux banquiers : « Ayez pitié du FN. » 

 

 

Démocratie référendaire

Le programme de 6ème République de LFI est, contrairement à celui des Esprits libres développé dans notre ouvrage précédent, une coquille vide truffée d’aberrations anti-démocratiques comme le mandat impératif et la révocation des élus et il scelle l’unité rouge brune des extrêmes autour de la démocratie référendaire.    Référendums dont l’Histoire paye le caractère anti-démocratique et anti-républicain et l’alignement béat sur le chef. Les extrêmes sont favorables à la proportionnelle intégrale au risque de l’ingouvernabilité, ils parlent au nom du peuple comme au nom de Dieu et partagent la haine du libéralisme. Sous couvert de lutte contre le libéralisme économique, ils luttent contre le libéralisme politique, tradition de gauche.

 

Nous retrouverons le camarade dans notre chapitre sur l’Ukraine et constaterons ses poutineries avec l’extrême droite.