19          Confinement moyenâgeux

 

Le premier confinement fut une atteinte aux libertés et un procédé du Moyen Âge qui n’est devenu nécessaire qu’à cause de l'impéritie de nos gouvernants et du système politique, économique et social productiviste qui a mis à plat le système de santé pourtant performant.


La dialectique politique aurait dû s’articuler sur des objectifs prioritaires :

- Développer la biodiversité pour prévenir en amont des pandémies ;

- En finir avec le cupide capitalisme productiviste de la société DE marché ;

- Tester massivement pour isoler les positifs seuls hors des familles dans les hôtels et centres de vacances ;

- Encourager bien plus la population à s’inscrire sur l’application type stop covid ;

- Protéger les plus faibles et les soignants en priorité ;

- Tester et isoler à nos frontières ;

- Préserver autant que faire se peut les libertés ;

- Poursuivre la vie sociale en la conditionnant aux objectifs précédents et en autorisant les activités non essentielles qu’aux vaccinés et testés négatifs, tests souvent renouvelés.

 

Nous n’avons pas dépisté massivement, ni même les plus vulnérables et les plus exposés et nous confinions la majorité de la population. Façon de ralentir l’épidémie mais au risque d’un rebond de vague qui est venu, d’un confinement qui s’est éternisé, d’une grave crise économique, politique et sociale liée au blocage de l’activité et d’une dette abyssale.

Il convenait, à l’inverse, de dépister en ciblant au maximum et de confiner seuls les testés positifs et les Ehpad.

Constatant les manques de masques, de gels, de pailles, de tests, de respirateurs, de surblouses, de lunettes, de personnel, de lits, les autorités responsables de cette situation l’ont empirée en choisissant le confinement général comme pis-aller.

Il était pourtant simple de se fabriquer des masques.

Le manque de tests est emblématique de ce naufrage. La Corée du Sud, Hong Kong, Taïwan, Singapour en faisaient la priorité absolue, et l’OMS le recommandait avec insistance. En un temps record la Corée du Sud, pays très libéral et très démocratique, a prouvé que des tests systématiques sont possibles, pour autant qu’on en fasse une priorité sanitaire.

Constatons que le confinement fut l’aboutissement et l’aveu d’échec d’une politique.

Constatons de mauvaises décisions sanitaires, comme celle d’isoler des porteurs contagieux dans des familles ou avec des personnes à risque et de mauvaises décisions politiques consistant à bloquer le pays.

Constatons surtout l’absence de personnel politique compétent et d’une démocratie vivante.

En Esprits Libres, nous respections le confinement mais nous le condamnions politiquement.

 

L’atteinte aux libertés

Pas de culture, de bicyclette, de course à pied, de marches à plus d’un kilomètre, de balade, de bords de mer, de balade en forêts, de résidences secondaires, de jardins publics ! Confinement généralisé, fermeture administrative de commerces et même des librairies… quand il s’agirait de limiter, de mesurer et de contrôler démocratiquement les décisions des pouvoirs publics par le mécanisme démocratique des contre-pouvoirs afin que les mesures restent proportionnées.

 

Le virus est un effet

Ce n'est pas la médecine qui va nous sauver en définitive, et les médecins qui effectuent leur travail ne sont pas des héros mais des victimes. Ce n'est pas la production de médicaments, masques, gels etc. qui va nous sauver mais un système politique différent s'en prenant aux causes de nos maladies.

Il faut savoir raison garder. 550 000 européens décèdent chaque année des particules fines et on n’en parle pas alors que ce virus déstabilise tout ! Parlons aussi d’obésité, de misère, de tabagisme, d’alcoolisme…

Virus démon mais qui a été plus capable que nous d’arrêter ce système productiviste pourri, qui a été capable de diminuer drastiquement les gaz à effet de serre, qui lutte à sa façon contre la surpopulation et grâce auquel Trump est tombé.

 

Bas les masques ! Président vu à la télé !

Ce monde se révèle pour ce qu'il est, tellement mis à nu qu'il lui faut se masquer. Où l’on aura constaté que « ce n’est pas parce que l’on n’a rien à dire qu’il faut la fermer… ».

Pierre Dac disait : « Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir ».

À entendre notre président, nous serions revenus « en temps de paix » quand, nous étions « en temps de guerre ». En monarchie… le président n’ayant pas besoin du Parlement pour déclarer la guerre il semble qu’il puisse aussi déclarer la paix. Président de l’arrêt public en masques.       Et nous serions figés dans « lunité nationale », comme en 14.

Faut dire que nous partagerions tous « une certaine idée de la France », façon d’en rester au niveau « général » et rendez-vous en mai pour faire ce qui nous plaît.

Bien sûr, pas de politique entre nous. Pour la démocratie, on en reparlera. Pour la misère on en entendra parler, pour l'Europe, qui c'est celle-là, et pour jouer au « con finement », on s’aperçoit que l’art est difficile. Avec l'inquiétant couplet « j'ai changé » preuve de « je ne change rien ».

On se prend un mois ferme en ce joli mois de mai.

 

Quelle levée du confinement ?

Avec hélas seulement 2 à 5 % de la population immunisée, la sortie eût exigé de contenir l’épidémie afin d’éviter une deuxième vague submergeant les hôpitaux.

Des modèles existaient : Hong Kong, Singapour, Corée du Sud, Japon, Taïwan. Pays qui n’ont pas fermé les écoles et commerces. Ils ont interdit les rassemblements, développé une distanciation sociale volontaire de civisme. Ils ont testé massivement, tracé et isolé les cas positifs mis en quarantaine dans les hôtels. Sans confinement et sans les méthodes autoritaires de la Chine, la Corée du Sud a pratiqué des dépistages massifs et le traçage systématique des contaminés en limitant au maximum les atteintes à la vie privée. Ses hôpitaux ne furent pas débordés.

A contrario, France et Royaume-Uni ont pris du retard pour tester largement, tracer et isoler les cas positifs. Tester tout le monde mais en priorité les cas symptomatiques, tracer et tester l’entourage des positifs, les personnes vivant ou travaillant dans des milieux collectifs fermés, les personnels soignants, les suspicions d’infection dans les Ehpad et établissements médicaux sociaux. Isoler dans les hôtels en dehors du domicile.

 

Quelle distanciation sociale ?

Confinement-foutaise bien que rendu nécessaire par l'impéritie de nos gouvernants, de nos forces politiques, de notre système. On ne joue pas au con finement. Comment en sortir ? Pas brusquement, pas comme nous y sommes hélas entrés.

Il conviendrait de réduire drastiquement le temps de travail de tous pour cesser la surproduction et d’étaler les heures de pointe en étalant toutes les ouvertures et embauches.

Cela revient à reprendre à moitié toutes les activités et en respectant les mesures sanitaires. À l’évidence ce rythme est suffisant et bon pour notre santé et la vie sur la planète.

De telles mesures adaptées à chaque cas de façon précise et homéopathique auraient permis d'éviter le confinement si elles avaient été prises bien en amont. Elles pourraient entrer en vigueur de façon progressive.

Sans Revenu Citoyen et sans réduction lié du temps de travail cela semble difficile car les plus pauvres restent vulnérables.

Le « tout ou rien » est absurde et l'éducation civique doit remplacer la peur. La fausse solidarité et toutes les notions bien pensantes de bonne conscience, n'ont aucune valeur et seul le calcul froid, cynique et conséquencialiste vaut.

 

Causes qu’il aurait fallu traiter en amont de la pandémie et effets qu’il faudra traiter avant la prochaine :

 

- Le dérèglement climatique,

- la dégradation de nos espaces naturels,

- l’urbanisation de la planète,

- la déforestation,

- la production et l’invasion plastique,

- la surpopulation,

- la misère en France et dans le monde,

- 820 millions d'affamés dans le monde,

- 2,2 milliards sans eau potable,

- 3 milliards sans eau et savon face au virus,

- le mal logement,

- les inégalités de richesses,

- la propriété spéculative, le propriétarisme cumulard,

- l'héritage inégalitaire,

- la fiscalité inique, les niches fiscales,

- l'absence d'éducation, des femmes en particulier,

- l'oppression des femmes, les mariages forcés,

- la fiscalité favorable aux mariés,

- l'obscurantisme des religions et le cléricalisme,

- le communautarisme,

- les institutions scolaires privées et confessionnelles,

- la charité,

- la surabondance d'animaux domestiques,

- le braconnage,

- le trafic d'animaux sauvages,

- l'élevage intensif,

- la consommation et la dispersion d'animaux exotiques,

- la trop grande consommation de viande,

- la consommation d’animaux de brousse,

- la pêche industrielle,

- la corrida,

- la prohibition des drogues

- celle de la prostitution

- l'inhumanité du système pénitentiaire,

- le surarmement,

- les ventes d’armes aux dictatures,

- l’impréparation en cas d’attaque atomique ou d’accident      

 nucléaire,

- le productivisme,

- la surproduction,

- la monoculture,

- la disparition des haies,

- les pesticides,

- l'agriculture productiviste,

- l’extension des espaces agricoles,

- l’extension et la densification urbaine,

- la multiplication des centres commerciaux,

- la désertification des campagnes,

- le bétonnage,

- le gaspillage,

- la cupidité,

- la vitesse, la compétition, le sport professionnel,

- le transport aérien de masse à bas prix,

- les gros paquebots,

- les camions, les 4x4 et trop d’autoroutes,

- l'accumulation,

- l'obsolescence,

- la publicité invasive, abusive et mensongère,

- les vols aériens abondants à bas prix,

- le tourisme de masse,

- la délocalisation de la production,

- les Gafas et multinationales,

- le pouvoir des banques, assurances et fonds de pensions,

- la densification urbaine,

- la désertification rurale,

- l'absence de démocratie vivante représentative...

- les référendums,

- le mandat impératif, le mandat révocable,

- le centralisme, le jacobinisme,

- l'autocratisme, monarchie présidentialiste en France,

- les dictatures,

- le terrorisme,

- le colonialisme,

- l'impérialisme,

- l'argent en politique,

- la presse publicitaire,

- la télé poubelle, la télé réalité, le showbiz,

- l 'information en continu, la sur information,

- la dette,

- la disparition et la privatisation des services publics,

- la vulgarité,

- le franglais et l'affaiblissement des langues,

- la dépendance aux images et au virtuel,

- les réseaux sociaux à présence publicitaire,

- notre exposition aux virus informatiques,

- le harcèlement téléphonique,

- le pillage des données personnelles,

- le bruit,

- les particules fines,

- l'obésité et la malbouffe, les plats préparés, les sodas sucrés,

- la grande distribution, les centres commerciaux,

- l'alimentation non bio,

- le tabagisme,

- le stress,

- la sédentarité,

- le manque de sommeil,

- l'abus de médicaments,

- les trusts pharmaceutiques,

- les perturbateurs endocriniens,

- les causes des maladies cardio-vasculaires, du diabète, du cancer, des syndromes métaboliques, des maladies auto-immunes, neurodégénératives et psychiatriques,

- et quelques autres bricoles…

 

Pour chacune de ces causes ou effets à traiter, posons-nous la question : notre système et son personnel sont-ils en mesure et capables de le faire ? Poser la question c’est y répondre…

Et demandez-vous qui peut mieux le faire que les Esprits Libres et leurs alliés écologistes, fédéralistes, démocrates et distributistes. Face à ces dangers nous opposons le Bien Vivre.

 

Par où commencer ?

Par les institutions et la fiscalité. Dans cet ordre, efficace.

Par une démocratie vivante avec un autre mode de scrutin. La primauté de la législative et la suppression de la présidentielle et de la monarchie présidentialiste. Une démocratie qui produise en permanence des décisions de bien vivre et de bien commun.

Par une fiscalité d’utilité publique avec R.C. de 1000 € pour tous.

 

Alors seulement cette liste de problèmes commencera à être traitée. Si l'on prétend régler tel ou tel problème avant le problème institutionnel, les mêmes causes produiront les mêmes effets, et si nous avons un jour un recul du virus, ce n'est pas ce qui nous donnera un air pur, moins de médicaments consommés ou moins de cléricalisme par exemple...

 

Les choses auraient pu avancer vite à partir des résultats de la Convention citoyenne sur le climat, évènement majeur qui pourrait marquer un tournant vers une nouvelle République.

De telles conventions sont possibles, efficaces et nécessaires et les démocrates peuvent adopter enfin notre proposition de doubler les assemblées d’élus par des assemblées citoyennes permanentes, tirées au sort. Les populistes eux vont répondre en proposant des référendums.

Là s’ouvrira le débat entre démocrates qui veulent régénérer la démocratie représentative et délibérative et les populistes qui veulent jeter le bébé démocratique et représentatif avec l'eau du bain de la 5ème République.

 

La deuxième vague est arrivée puisque nous n’avons rien engagé de tout cela.

 

Au début novembre 2020, on note pour les États-Unis, 247 000 morts pour 330 millions d’habitants ; et pour la France 42 000 morts pour 67 millions d’habitants. 72 décès pour 100 000 habitants pour les USA, 59 décès pour 100 000 habitants pour la France. Avec une économie peu impactée pour les USA et une grave crise pour la France. Pas de quoi pavoiser.

 

Le gouvernement français avait, dans sa façon d’appréhender la crise sanitaire, des angles aveugles comme l’incapacité à isoler les cas positifs. Pourtant nous disposions d’hôtels et centres de vacances qui, réquisitionnés pouvaient servir. Économiquement ces structures en difficulté en tireraient avantage et sanitairement le virus ne se propagerait plus en famille et chez les proches.

Incapacité aussi d’appréhender les causes, de demander de dommages à la Chine, d’arrêter la déforestation et le bétonnage, d’interdire l’élevage industriel voire en batterie des poulets et porcs, des bovins, de revaloriser les secteurs de santé, de mettre en place le R.C. etc.

Élevage industriel concentrationnaire, déforestation, absence de démocratie et de transparence sont responsables de la circulation des virus. Nous élevons de plus en plus les animaux domestiques et sauvages multipliant les risques de transmissions. La biomasse des poulets dépasse celle de toutes les espèces d’oiseaux sauvages. La promiscuité et l’absence de diversité génétique favorisent l’apparition de pathogènes devenant toujours plus dangereux. Alentour l’air des univers concentrationnaire est vicié, l’eau et les sols pollués par les montagnes d’excréments.

Le SARS-Cov2 vient de muter chez le vison au Danemark et on doit tuer 15 millions de visons d’élevage. La civette sauvage transporte le SARS-Cov responsable du SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) et a causé 800 décès en 2002-2003. En 2009-2010, la pandémie de grippe H1N1 commence dans un foyer de grippe porcine dans une ferme industrielle américaine. Le SADS-Cov qui menace depuis 2016 l’espèce humaine se développe en Chine chez le porc et dérive d’un virus de chauve-souris. En Chine toujours, le chien viverrin élevé s’infecte au SARS-Cov2 et infecte les autres sans présenter de symptômes.

L’institut de virologie de Wuhan qui entrepose des virus dont curieusement celui de la Covid, est totalement opaque. Fuite de laboratoire ? La question est vive. Les experts de l’OMS liés à la Chine n’ont pas accès aux données chinoises. Pas d’inventaire non plus des espèces commercialisées sur le marché de Wuhan.

La peur de la Covid et la peur du vaccin, pas forcément antinomiques, sont certes devenus des sports nationaux mais ce n’est pas dans l’affect de peur que se situe la raison.
Les médecins en désaccord ne sont pas forcément plus inquiétants que les autres car ils signifient aussi la complexité de la réalité.

Quelques interrogations légitimes s’imposent :
La durée d’efficacité des vaccins est encore floue : trois mois, une ou deux saisons, une vie…     
Si le vaccin empêche le développement de la maladie, limite- t-il sa transmission ? S’il empêche le développement mais ne bloque pas la transmission la décision est fortement individualisée car se vacciner nous concerne surtout individuellement. S’il empêche le développement et la transmission la décision est fortement sociale car en se vaccinant on protège aussi autrui.    
Parlons-nous d’un groupe à risque ou non ?     
Dans quel contexte sanitaire, politique et social ?      
Âge, santé, exposition… Plus de risques, plus de vaccins.
Si l’État ne semble pas apte à dépister et à protéger, le vaccin s’impose d’autant. Nous nous situons en fonction de ces multiples paramètres : individuels, politiques, sociaux, de durée, d’efficacité, de risques...

Mais tout cela est « non essentiel » car, au-delà de ces interrogations et des petites réponses, un tout autre débat impliquant des réponses collectives bien plus intéressantes s’imposent afin de prévenir d’autres virus et de surmonter la crise climatique dans un même mouvement :  
- Par une fiscalité adéquate pour développer la recherche, en finir avec le productivisme, éradiquer la misère, réduire les inégalités, produire et travailler autrement et moins, reconsidérer l’agriculture, inverser la déforestation, relocaliser, freiner la démographie, la densification urbaine, les transit aérien, etc. 
- Par des institutions adéquates, rendre vivante la démocratie. 
- Par une philosophie politique existentielle de créativité, d’art vécu et d’art politique.

L’épidémie de Covid n’est toujours pas envisagée comme effet du système productiviste mondial et la Chine est épargnée concernant ses responsabilités dans sa propagation.

Cette épidémie provoque des millions de morts venant brutalement limiter la surpopulation, elle bloque partiellement le système et fait chuter les émissions mondiales de CO2. Elle fait battre Trump et les comportements changent par la prise de conscience de la fragilité du monde.

La biodiversité permet de lutter en amont contre les pandémies qui s’accélèrent et sont essentiellement causées par des virus animaliers transmis aux hommes en contact à la faune sauvage ou provenant d’élevage. Pandémies et changement climatique impliquent une nouvelle approche globale et dialectique de la santé articulant santé humaine, santé animale et santé de l’écosystème. Ce qui est bon contre les épidémies est bon pour la biodiversité et le climat. 

La démocratie vivante permettra d’aborder de front, fiscalement et institutionnellement toutes ces questions.

Avec plus de 100000 morts au compteur en avril 21, notre système qui a réduit les libertés et endetté pour longtemps le pays est à jamais disqualifié.

 

Entre la stratégie d’ « élimination précoce » du virus menée par l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Islande, le Japon et la Corée du Sud et celle du « vivre avec » de la plupart des autres pays dont la France, les chercheurs montrent dans la revue The Lancet d’avril 2021 que les premiers ont connu une mortalité 25 fois inférieure aux autres, un retour à l’activité économique normale meilleur et plus rapide que les autres et moins d’atteintes aux libertés sur l’ensemble de l’année. Ce n’est que pendant les dix premières semaines que les mesures énergiques ont réduit les libertés dans ces cinq pays plus que dans les autres, mais ensuite les autres pays ont dû être bien plus attentatoires aux libertés et en définitive ils le restent bien plus.

La France aurait pu connaître 25 fois moins de morts, un retour à la normale économique rapide et des libertés préservées si le gouvernement avait été énergique au début pendant dix semaines en hermétisant mieux les frontières, en testant et en isolant systématiquement et en généralisant le stop covid. Aujourd’hui encore la stratégie du tout vaccin ne suffit pas, les tests ne sont pas systématiques, les frontières sont lâches, les isolements non stricts. Les Esprits Libres se prononcent pour une stratégie d’élimination de ce virus et de renvoi de ce gouvernement incapable.

Concernant le bon peuple il est curieux de constater qu’il se vautre dans la servitude volontaire de l’espionite informatique marchande généralisée toute l’année et qu’il tique lorsqu’il s’agit d’utiliser l’outil informatique pour stopper un virus mortel pendant quelques semaines… L’éducation est à revoir dans ce pays, le capitalisme productiviste est à limiter et nous nous y emploierons.

Une autre politique pour la santé, contre la pandémie    
Nous avons vu que la lutte contre les pandémies comme contre le réchauffement climatique exige de remettre en question l’économie DE marché et de s’en prendre aux causes profondes. Le pouvoir monarchique a choisi de ne s’en prendre qu’aux effets et par la contrainte : Extension du Passe sanitaire, obligation vaccinale pour les soignants, tests PCR payants. Avec une pollution démultipliée puisque les masques sont non consignés et jetés dans la nature. Sa responsabilité est lourde dans le développement de la défiance envers ces vaccins. Mensonges sur les masques lors de la première vague de la pandémie. Négligence de la question des inégalités d’accès à la vaccination qui aurait exigé une priorisation sociale, inégalités territoriales, plages de vaccinations variables selon les départements et les périodes. A Paris des prioritaires furent refoulés. Pendant des mois, il fallait se connecter plusieurs fois par jour à guetter une place pour des proches sur le site de l'entreprise privée Doctolib. À l’inverse d’une politique de santé publique démocratique et égalitaire contrôlée par la population, des décennies de capitalisme ont perverti le concept de prévention, en individualisant le « capital » santé par l’assurance individuelle et des tarifs proportionnels aux risques.         

 
Questions sensibles où autoritarisme et droit se confrontent
Arrêt Salvetti (2002) c/Italie – CEDH Décision du 9 juillet 2002 ; Un arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme a précisé « qu’en tant que traitement médical, non volontaire, la vaccination obligatoire constitue une ingérence dans le droit au respect de la vie privée, garantie par l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales. »       
Article 16-1 du code civil français « Chacun a droit au respect de son corps. Le corps humain est inviolable. »

Résolution 2361 du Conseil de l’Europe du 28 janvier 2021 (consultatif) : L’Assemblée demande donc instamment aux Etats membres et à l’Union européenne : Article 7-3-1 De s’assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n’est pas obligatoire et que personne ne subit de pression politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s’il, si elle ne souhaite pas le faire personnellement. Article 7-3-2 De veiller à ce que personne ne soit victime de discrimination pour ne pas avoir été vacciné, en raison de risques pour la santé ou pour ne pas vouloir se faire vacciner.          
Conjuguer santé publique et libertés, cœur de l’art politique, vital de l’art vécu.  

Antivax, dégénérescence des Gilets jaunes
La foule fait perdre son entendement à l’individu. Les mêmes seraient dans la rue pour dénoncer l’absence de vaccins. Les mêmes sont incapables de dénoncer la surconsommation médicamenteuse ou le flicage permanent généralisé sur le web, nos portables, nos achats en ligne et nos cartes bleues.  
La défiance persistante envers les vaccins, et d'abord parmi les catégories sociales les moins instruites et les plus défavorisées socialement, rejoint celle envers les institutions et traduit la méfiance politique vis-à-vis des gouvernants. Complotisme, populisme, extrémisme s’en donnent à cœur-joie et on manifeste rouges et bruns, bras dessus, bras dessous, bras tendus, pour les libertés avec les ennemis de la liberté.       
Mais on ne se vaccine pas pour faire plaisir aux gouvernants, c’est un geste de santé publique, un devoir moral pour les autres avant d’être un geste pour soi. Le vaccin est une clé de la lutte collective contre une pandémie mondiale. Ce n'est pas la soumission aux décisions contradictoires et solitaires du président de la République. Il serait absurde et dangereux, et tout à l’avantage du monarque et de la monarchie, de considérer le consentement à la vaccination générale comme un référendum pour ou contre Macron.       

La vaccination, un devoir moral, sanitaire, politique       
Les variants Delta puis Omicron, extrêmement contagieux, s’installent au niveau mondial comme au niveau national rendant urgente l’élargissement de la couverture vaccinale.     
La solution pour éviter une nouvelle vague de cette maladie existe, c'est la vaccination qui n'est pas qu'un problème individuel ou doctrinal, mais un enjeu politique global, de santé publique. Les passes sanitaires et vaccinaux ont leur place pour éviter les confinements. La balance bénéfice-risque des vaccins qui sont fiables et sûrs contre la Covid est favorable pour la prévention des formes sévères de la maladie et pour sa transmission. La vaccination généralisée pour une immunité collective s’impose comme obligation solidaire à l’ensemble de la population et aux soignants en premier lieu. Ceux qui présentent des facteurs de risque, très âgés ou immunodéprimés par exemple, répondent moins bien au vaccin et la vaccination de l’entourage et des soignants est indispensable. Le soignant non vacciné peut être plus nuisible que bénéfique. La vaccination générale des soignants ne doit pas être dissociée de celle de la population dans son ensemble. Il s’agit d’aller vers les personnes âgées, isolées, les précaires, les publics fragiles, en milieu rural comme urbain. La vaccination de tous limiterait l’intensité, la durée et l’impact d’une quatrième vague. Cette obligation morale s'impose à l'ensemble de la population mondiale. Sinon plus il y a de contaminés et plus le virus continuera à muter sans que la pandémie ne s'arrête.
Lutte liée à celle pour la levée des brevets sur les vaccins. La pandémie, depuis un an et demi, a fait plus de quatre millions de morts en particulier dans les pays du Sud où le taux de vaccination, apartheid vaccinal, est faible. La situation au Brésil, en Inde, en Tunisie, en Afrique du Sud est gravissime. Moins de 2 % des personnes sont vaccinées en Afrique. Levée des brevets non défendue par la Commission européenne où le gouvernement français qui laissent se creuser les inégalités entre pays riches et pauvres. Les entreprises transnationales du médicament et les dirigeants des pays capitalistes développés créent cet apartheid vaccinal provoquant de nouvelles vagues épidémiques et mutations du virus potentiellement plus contagieuses.