4 Légalisation contrôlée de l’immigration


Si nous parlons de légalisation contrôlée c’est que nous voulons limiter et contrôler, comme pour les drogues et la prostitution, une immigration devenue incontrôlable et passée au trafic clandestin des passeurs et entrées illégales dans notre pays qui a perdu sa souveraineté sur cette question. Trafic le 3ème le plus rentable du monde derrière les armes et la drogue et qui enrichit aussi les industries de surveillance des frontières.


Pour les Esprits Libres aucun sujet n’est tabou, ni le droit du sol, ni le regroupement familial, ni la déchéance de nationalité. En parallèle nous considèrerons aussi la possibilité d’accueillir mieux et si nous y parvenons d’accueillir plus. Enfin nous considèrerons toutes les possibilités d’intervenir sur les causes de l’immigration dans les pays d’origine.

Qu’il soit clair que nous ne sommes pas plus indifférents à la misère du monde que nous ne le sommes au monde de la misère. Lorsqu’un pêcheur sénégalais fuit son pays à cause des pêches industrielles chinoises et européennes qui saccagent ses eaux, lorsqu’un éleveur de poules africain est ruiné par les poulets en batterie européens et américains nous sommes de leur côté à dénoncer le productivisme impérialiste.


Soyons conséquentialistes

En remettant en question droit du sol et regroupement familial, en refusant la régularisation des sans-papiers, en refusant l’immigration clandestine, nous sommes conscients d’être des cibles d’une bonne partie de la gauche.

En considérant que le droit au visa et à la libre circulation est universel et qu’il est possible d’ouvrir mieux les frontières pour mieux contrôler l’immigration et créer des conditions d’une immigration bien acceptée et, le cas échéant, plus nombreuse, nous sommes conscients d’être des cibles d’une bonne partie de la droite et de l’extrême droite.

Ce libertinage politique qui outrepasse les camps ne nous effraie pas, il est notre signe, notre courage, notre honneur. 


Pauvreté et immigration sont incompatibles

Tant que nous aurons un pauvre chez nous, difficile d’accueillir et de nourrir un étranger.

Si, avec neuf millions de pauvres dans le pays, c’est-à-dire sans éradication de la misère, nous accueillons des étrangers, nous fabriquons des racistes et portons l’extrême droite au pouvoir.

Ceux qui sont à table chez vous doivent manger à leur faim avant de recevoir des invités.

Sans Revenu Citoyen pour les Français, pas d’immigration convenable et envisageable.


Nationalisme et préjugés racistes dominent et il est difficile de changer les mentalités.

La crise migratoire porte les partis populistes et extrémistes au pouvoir, Ligue du Nord, Orban… etc., provoque le Brexit et d’autres dérives nationalistes.

Le fédéralisme ouvre les esprits en affaiblissant le nationalisme.

Nous pouvons recevoir plus de réfugiés et non moins mais en refusant et renvoyant les entrées clandestines. Les réfugiés accueillis doivent venir des demandes légales ou des camps de réfugiés de l’ONU.


Ceux qui entrent clandestinement enfreignent nos lois. Nous leur devons nourriture, soins et sécurité mais pas forcément le permis de séjour. Tous les demandeurs doivent être à égalité de traitement. Un demandeur qui fait sa demande légale n’a pas à être moins bien traité que celui qui entre clandestinement au mépris de nos lois. Tout au contraire nous devons privilégier le premier. Les plus pauvres et plus démunis n’ont pas les moyens de payer des passeurs et restent chez eux quand il conviendrait de les aider en premier.

Interdire l’immigration illégale, respecter nos lois, est une condition pour mener une politique volontariste d’accueil de réfugiés des camps de l’ONU ou de demandes d’asile légale.


Délivrance des visas dans nos ambassades du pays d’origine ou limitrophes.

La France doit recevoir plus d’étudiants étrangers et diversifier son immigration.

Droit à la libre circulation touristique pour tous. Visas facilités de travail saisonnier.

Droit du sol, nationalisation et double nationalité réservés aux résidents d’au moins dix ans avec respect des lois de la République et de sa laïcité pendant cette période.

Quotas d’immigration sur demande des collectivités locales exclusivement en fonction de leurs capacités d’accueil satisfaisantes impliquant contrat de travail et logement hors des zones ghetto et quartiers sensibles. Chaque commune fait part de ses demandes et possibilités et les quotas sont établis en rapport et non au-delà. Ainsi nous accueillerons mieux en fonction des nécessités d’accueil pour les vrais réfugiés, des demandes et de nos besoins et volontés.

Apprentissage de la langue française. Il s’agit de mettre en place un apprentissage intensif et obligatoire, à l’allemande, et de conditionner la résidence sur le territoire au suivi de cet enseignement.

C’est en accueillant mieux que probablement alors nous accueillerons plus et répondrons tant à nos désirs et besoins qu’à nos devoirs humanitaires.


Faire face à un défi de civilisation 

Éviter le choc des civilisations. Opposer une force morale, une spiritualité civile et laïque en tolérant les religions et en combattant tous les intégrismes dans notre pays, en particulier l’intégrisme catholique, l’évangélisme protestant fort dangereux au niveau mondial, l’islamisme radical offensif et les sectes, tous cléricaux. Cibler et isoler le terrorisme et le diviser. Opposer l’intégration républicaine universaliste laïque au multiculturalisme et aux accommodations.


Revoir la politique étrangère

Revoir l’aide au développement afin d’encourager les populations à rester sur place. Faire face à l’explosion démographique en Afrique, en particulier au Sahel, en favorisant une politique de planning familial et en soutenant le combat, l’éducation et l’émancipation des femmes. Défendre la francophonie. Ne pas livrer d’armes aux dictatures. Faire front avec les démocraties.


Immigration et intégration

L’accueil d’un immigré sans formation coûte en frais de santé, protection et aides sociales, scolarité et infrastructure, logements, lieux scolaires, enseignement primaire et secondaire supérieur, de justice, police et gendarmerie, politiques de la ville, transports en commun, travail clandestin. Dépenses démultipliées si regroupement familial.

Cette immigration ne profite guère fiscalement au pays d’accueil et les recettes des cotisations de protection sociale et d’impôts ne compensent guère les dépenses. Si la caisse retraite est bénéficiaire, les caisses maladie scolarité et justice sont déficitaires.

Différent si l’immigré est qualifié mais spoliation du pays d’origine qui paye sa formation. Malédiction de la France qui reçoit des immigrés non qualifiés et perd des Français surqualifiés.


L'immigration africaine, turque et celle d'Europe de l'Est présentent des difficultés supérieures à la moyenne. La France est indifférente à la couleur de la peau mais elle ne l'est pas aux structures familiales et cultures éloignées de la sienne. Lourdes conséquences sur le niveau culturel, l'adaptabilité scolaire, professionnelle, sociale et la pratique de la religion.

Gauche et droite sont paralysées, prises dans le piège tendu d’un côté par l’extrême droite, de l'autre par les « anti-racistes », ses alliés objectifs.


Avec une intégration réussie, nous n’aurions pas ces déficits. Formation soutenue, apprentissage intensif de la langue française, service civique national sont nécessaires à une politique d'intégration efficace


Articuler humanisme et régulation

La gauche ne peut s’en tenir à des positions de principe. Il lui faut une politique ouverte, humaine, solidaire, mais une politique. Refus de l’irénisme de gauche voyant en toute politique de régulation de l’immigration et en toute reconduite à la frontière une politique d’extrême droite.

Le droit à la libre circulation n’est pas le laxisme des portes ouvertes à une immigration illimitée.

Nécessité de l’accueil et de l’humanisme. L’OFPRA, office français de protection des réfugiés et apatrides, examine la situation des demandeurs d’asile, acceptant les uns, refusant les autres. La position des démocrates est celle de l’accueil régulé qui les distingue de l’extrême droite qui refuse tout accueil.


D’un point de vue légal, l’Italie aurait dû accueillir l’Aquarius. Mais est-ce une affaire de droit ou de droit humain ? La France invoque le droit : « Cynisme et irresponsabilité des Italiens ».

Mais il ne s’agit pas d’accueillir « un » bateau mais un énième. L’Italie a accueilli 700 000 réfugiés depuis 2013. La France, faux cul, devait en accueillir 2800, elle en a accueilli 640.

Les pays du Sud et de l’Est de l’Europe, certains au bord de l’asphyxie financière, supportent seuls le fardeau de la surveillance des frontières. Ils n’ont pas la capacité d’assurer l’étanchéité de l’espace Schengen. La politique de l’autruche ne peut donner que la politique de l’Autriche.

Le traité de Schengen permet heureusement aux Européens de circuler librement dans l’UE mais nous avons démantelé nos frontières internes sans établir les protections nécessaires face à nos nouveaux voisins : Maghreb, Balkans, Turquie, Moldavie, Ukraine, Biélorussie… Frontex assure certaines opérations et coordonne des missions d’assistance en Méditerranée mais cette agence n’a pas les moyens matériels de mener à bien une tâche revenant à une puissance institutionnelle supérieure. Frontières de l’Europe doublées, repenser espace Schengen et espace fédéral. Augmentons les moyens de Frontex.

Devant le péril migratoire qui s’annonce, on ne peut plus se contenter de solutionner les points chauds : Calais, Lampedusa, Lesbos…

Urgent et vital pour les Européens de mettre en place un plan frontières ambitieux et global des états souhaitant entrer dans un dispositif et en accepter la tutelle.

Corps européen de garde-frontières et douaniers protégeant efficacement nos frontières extérieures, dispositif informatique unique de contrôle des entrées sur le territoire européen, financement de cette nouvelle institution par l’UE, externalisation de l’asile de façon légale via le programme de réinstallation du Haut-commissariat aux réfugiés.

Contrôle et régulation de l’immigration 

Avec une politique de regroupement familial trop généreuse la France n’a pas à rougir de sa politique d’immigration. Un Français sur quatre à des parents d’origine étrangère, pour la majorité des européens. L’immigration bien maîtrisée est une chance et une diversité positive. Mais notre pays s’avère incapable aujourd’hui d’accueillir et d’intégrer normalement. Sans fédéralisme, pas de politique européenne, sans cynisme, pas de politique d’immigration. Harmonisons les conditions d’asile et de répartition par population.

Distinguons asile et migration économique. Proportionnons l’immigration à la capacité d’intégration du pays et introduisons des quotas par métiers.

L’extension du regroupement familial aux mineurs étrangers isolés constitue une catastrophe pour les mineurs africains qui sont jetés sur les routes de l’exil.

Ne laissons aucun clandestin rentrer, expulsons immédiatement tous les clandestins et non admis dans leur pays d’origine, les camps de l’ONU ou dans le premier pays de transit détecté à partir duquel ils pourront effectuer leur demande légale.

Augmentons les pouvoirs de police et les moyens et effectifs pour Frontex y compris sur les frontières intérieures.


Assez de morts en Méditerranée

Mobilisons la marine européenne : Accostage immédiat des bateaux transportant des clandestins, confiscation ou destruction des bateaux et retour immédiat des clandestins sur la côte d’origine ou dans le pays d’origine, reconduite dans des pays de départ, pénalité de dix ans sans possibilité de demande ou visas pour les entrées clandestines, opposons-nous aux ONG irresponsables lorsqu’elles se font relais des passeurs.


Délivrance des visas et naturalisations conditionnés à la reconnaissance de la laïcité :

Le visa de séjour ou de tourisme doit inclure un engagement sur l’honneur à respecter sur notre territoire les lois et principes de la République : laïcité, égalité des sexes, droit à l’homosexualité, droit à caricaturer, absence de blasphème sur notre sol, limitation du port des coiffes et voiles, prohibition de l’abattage rituel, respect du fonctionnement des lieux, institutions et pratiques, école, lieux de soins, piscine, etc.

- Reconnaissance politique du non-cléricalisme et de la suprématie de la loi républicaine sur les préceptes religieux

- Reconnaissance de la séparation église-État

- Reconnaissance de la laïcité et de ses implications

- Reconnaissance de l’égalité femmes-hommes

- Reconnaissance du droit à l’apostasie sans entraves

- Reconnaissance du droit de critiquer et caricaturer toutes les religions, acceptation de la non- reconnaissance du blasphème

- Engagement à ne pas forcer à, ou à ne exercer de pressions pour, porter le voile ou un signe religieux ou pratiquer un rite

- Engagement à ne pas recourir à l’abattage rituel et à ne pas l’encourager

- Engagement à respecter le fonctionnement normal de nos services de santé et à laisser les femmes être le cas échéant consultées par des médecins hommes

- Engagement à ne pas favoriser circoncision et excision

- Engagement au non-cléricalisme et au non-prosélytisme