7 Laïcité, ôtons le voile


La religion est cléricale dans son essence, la République impose qu’elle soit non cléricale dans son existence

Dans leur quasi-totalité, les religions, dans la politique, dans l’organisation de la cité, sont intrinsèquement, dans leur essence, incompatibles avec la démocratie et la République puisqu’elles considèrent une loi dite divine au-dessus de la loi des hommes vus comme de simples créatures dudit créateur. Gouverner au nom, ou selon le désir, dudit Dieu, c’est retourner au Moyen Âge. Historiquement, plus à l’aise avec les dictatures, les religions se placent, le plus souvent, du côté de l’oppression et des régimes anti-républicains. Cependant, les religions, si elles ne contrôlent pas le pouvoir politique, sont bien souvent obligées de faire des concessions et de s’accommoder plus ou moins de la République et de sa loi civile.

Il y a de braves gens pacifiques chez les marxistes comme il y a des Lénine, des Staline, des Castro et des Kim Il Sung. Idem pour les religions, où l’on retrouvera dans la même confession catholique, un abbé Pierre, des milliers d’ecclésiastiques pédophiles et des intégristes de tout acabit. L’islam est au même rang et on lira dans le Coran des injonctions à tuer les impies. On trouve tout, à tuer et à aimer dans les textes de Marx, dans la Bible ou le Coran et on peut leur faire dire n’importe quoi. Citoyens, nous n’avons pas à être les exégètes de telle ou telle confession pour délivrer des certificats de compatibilité avec la République. C’est là affaire des croyants. Citoyens c’est la République et sa constitution, ses lois et ses pratiques, le bien public commun qui nous intéressent.

Notre laïcité place la loi commune, au-dessus de toutes autres considérations ou lois même prétendues divines par tel ou tel.

La balle est alors dans le camp, collectivement des représentants des églises, s’il en est, et individuellement de chaque pratiquant. La loi commune a-t-elle force de loi sur les considérations religieuses ? Si oui, j’accepte la laïcité sinon je la combats.

Il s’agit de pas confondre islam et islamisme, mais affirmer que l’islam n’a rien à voir avec l’islamisme, équivaut à affirmer que le catholicisme n’a rien à voir avec Callas, le chevalier de La Barre, la terre plate, les croisades, l’inquisition et la torture, la Saint-Barthélemy, la condamnation du darwinisme, la pédophilie dans l’église, l’antiféminisme, les chasses aux sorcières, la complicité avec la plupart des dictatures, l’homophobie, les anti-avortement, les anti-contraception, l’intégrisme, etc.


La religion n’a rien de sacré pour la République

La société française, est séparée du religieux depuis loi de 1905. La République respecte les religions en les tolérant dans la mesure où elles ne sont pas cléricales et ne viennent pas piétiner sur les affaires publiques.

Les églises, la catholique en particulier, se sont distinguées et se distinguent encore sur certains sujets par leur volonté de dénoncer et de s’opposer à la sexualité libre, à l’union libre, à certains mariages, au divorce, à l’égalité des sexes, au droit des femmes, au droit à disposer de son corps, à l’homosexualité, aux personnes transgenres, à la contraception, à l’avortement, à la volonté de mettre fin dignement à sa vie, à la séparation des églises et de l’État…

La volonté de l’islamisme radical d'interdire le divorce, d'autoriser la polygamie, de considérer la femme inférieure à l'homme, d'enfermer les femmes sous des linceuls noirs, de leur imposer un voile, de refuser à la femme d'épouser l'homme de son choix, de lui imposer d’épouser celui que sa famille a choisi, de maltraiter les animaux par rituel, de mutiler des mineurs par la circoncision ou l’excision, de permettre à un « Conseil européen de la fatwa de la recherche » de décréter des fatwas à appliquer en France, est incompatible avec notre République. Ce n’est bon que pour les dictatures qui s’appuient sur les religions pour opprimer les peuples et les femmes en particulier en les maintenant dans l’ignorance et la pauvreté.

La volonté islamique d’instaurer la charia, profondément fasciste, barbare, odieuse, sexiste, rétrograde, discriminante et antidémocratique est une énième attaque contre notre République qui en a vu bien d’autres. Dénoncer et condamner cette charia abjecte, système absurde et archaïque d’il y a quatorze siècles, par la caricature comme par tous les autres moyens est un acte de salubrité publique démocratique salutaire.

Les islamo-fascistes prônant la charia prétendent agir au nom du prophète ou de Dieu. Cette religiosité est incompatible avec la liberté, avec la laïcité, avec les droits de la femme et de l’homme, avec l’humanité, avec la République.

La caricature, tradition ancienne et art prisé en France, est une institution étendard de la liberté d’expression. Les églises en sont souvent sa cible en particulier lorsqu’elles s’avèrent cléricales se mêlant de la chose publique et c’est justice. 

Charia ou pas, la volonté de se moquer des religions en les caricaturant ou par d’autres moyens peut par ailleurs froisser les religieux, comme le sont les athées devant ce qu’ils considèrent comme des croyances sans fondements ou superstitions, mais fait partie intégrante des valeurs de liberté et de laïcité de la République. Aucune loi ne punit le blasphème et il est permis de brûler un Coran, de caricaturer et de se moquer d'un prophète ou d’un Dieu. C’est ainsi, c’est la loi de la République et elle s’impose à tous.


La République est anticléricale dans son essence et dans son existence

La laïcité n’est pas l’égal traitement de toutes les religions, c’est l’égal traitement de tous les citoyens, agnostiques, athées ou croyants, de toutes les croyances et convictions, y compris areligieuses, comme le déisme, la libre pensée, l’athéisme et l’agnosticisme.

La laïcité n’est pas, dans son essence, hostile aux religions puisqu’elle en garantit leur liberté mais elle est hostile à tout privilège public d’une religion. La laïcité consiste à ne pas donner plus aux croyants qu’aux autres, à émanciper la puissance publique de tout privilège des religions. Le cléricalisme étant la tendance favorable à l’intervention du clergé dans les affaires publiques, la République est anticléricale et les religions doivent la rejoindre en se gardant de tout cléricalisme.

Si la res publica est la chose commune à tous, la religion n’appartient qu’à certains et ses principes ne s’appliquent qu’à ses ouailles qui veulent bien y consentir et non à la République.

Le financement public des cultes, écoles privées, aumôneries catholiques, processions religieuses, crèches dans des édifices publics, est contraire à la laïcité en ce qu’ils communautarisent l’argent public. L’argent public doit aller à l’enseignement public et laïc. Les écoles privées, financées sur fonds publics, forment une discrimination anti-laïque et les lois Debré et autres lois anti-laïques doivent être abolies.

Le Concordat d’Alsace, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Moselle, qui finance prêtres, rabbins et pasteurs sur les fonds publics, est la négation même de la laïcité doublée d’une provocation raciste, anti-laïque et discriminatoire puisqu’il ne s’applique pas à l’islam. Guyane et Mayotte sont également hors laïcité. Laïcité, dévoyée à l’avantage des religions et en particulier de la catholique, raciste et discriminatoire quand le culte musulman n’a pas les mêmes faveurs que les autres religions. Les faux-jetons de la laïcité du Rassemblement National et de  Riposte Laïque, catho-laïcistes, ne veulent pas abroger les privilèges des catholiques et par là des autres religions et stigmatisant l’islam ne veulent pas accorder aux musulmans les privilèges accordés aux catholiques. Le R-Haine travestit le racisme anti-arabe et antimusulman en fausse laïcité qui sert de masque et de brevet républicains. Laïcité en apparence, racisme au service de l’intégrisme catholique en réalité.

R-Haine qui se retrouve dans les cortèges des manifestations intégristes et homophobes, main dans la main, le cas échéant bras tendu ou crâne rasé, avec les plus intégristes des catholiques dont Civitas. Cette véritable lie de la société, composé d’anti-républicains, contre-révolutionnaires, néo-fascistes, nationaux-socialistes, se retrouve dans les commandos intégristes à vouloir interdire « La dernière tentation du christ » de Martin Scorcèse, dans les commandos anti-IVG, à réclamer la peine de mort.

Il ne s’agit en aucun cas d’étendre le Concordat infâme pour en faire bénéficier les imams mais il s’agit de l’abolir pour en finir avec ce privilège d’Ancien Régime.

Le dévoiement de la laïcité par le financement de lieux de culte se cache sous couvert de lieux culturels, cache-sexe de lieux de culte. À Paris, 800 000 euros vont ainsi à l’Institut des cultures de l’islam incluant un lieu de prière.

Le financement des cultes se cache sous couvert des baux emphytéotiques avantageux voire gratuits et au titre de l’entretien des monuments historiques comme églises et cathédrales. On observe le financement par de l’argent public dans la construction des cathédrales catholiques, des temples évangéliques, des mosquées et des structures religieuses juives.

La laïcité doit être de plein exercice. Si un édifice appartient à l’État, il est public et c’est l’État qui l’entretient et l’affecte avec un statut de salles municipales, de musées, de salles de concert, etc., pouvant aussi être prêté aux cultes. Si un édifice appartient à une religion, l’État se retire de son entretien et le financement privé de ce lieu et de son entretien appartient aux seuls croyants.

Les anti-laïcs qui nous gouvernent congestionnent le calendrier républicain voué à leurs saints et à leurs fêtes confessionnelles, Pentecôte, Pâques, Assomption, 15 août. La République doit reprendre ses droits calendaires. Les saint Théodule et saint Laurent deviendront fête Théodule et fête Laurent sans référence religieuse. Quatre fêtes, de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et de la laïcité marquant le passage des saisons remplaceraient avantageusement les fêtes religieuses.


Une spiritualité laïque et civile

La République n’a pas de leçon de spiritualité à recevoir des églises et religions. L’engagement des Esprits Libres se fonde sur une spiritualité civile et laïque, sur la primauté de l’être et de son existence dans la cité. Cette spiritualité commune est neutre vis-à-vis des convictions de chacun. Elle garantit à chacun sa libre expression et son droit de rire de tout dans le cadre du respect des lois. Cette orientation laïque reprend largement la sagesse et la pertinence d’Henri Pena-Ruiz que l’on lira pour mieux poursuivre le combat laïc :« Dieu et Marianne : philosophie de la laïcité » Éd. PUF, « Dictionnaire amoureux de la laïcité » Éd. Plon.


L’engagement républicain laïc et concret

L’égalité femmes hommes est généralisée et ne peut être publiquement remise en cause. L’Assemblée nationale est paritaire comme toutes les assemblées élues. La présidence arbitrale de la République est assumée en alternance. L’égalité des droits et l’égalité salariale sont garanties. Les femmes ayant atteint la majorité sexuelle peuvent avoir des relations sexuelles hors mariage avec qui elles l’entendent et sans limite concernant les appartenances religieuses, croyances ou non croyances. Idem pour les cohabitations, pacs, mariage et autres domaines.

Interdiction et pénalisation sévère des agressions morales et physiques que sont l’injonction à la virginité, les mariages forcés, la polygamie, les certificats de virginité, les réfections d’hymen, 1500 € l’acte, et les draps ensanglantés de nuit de noce.

Ces violences dominent en particulier chez les jeunes musulmans sous prétexte de « pureté » et de « préservation ».

Les cafés refusant les femmes sont amendés et fermés.

Toute allusion à l’infériorité d’un sexe ou des trans est interdite sur le territoire de la République. Les personnes transgenres sont reconnues comme telles et ne doivent subir aucune discrimination. Idem pour l’homosexualité pleinement acceptée.


L’argent public réservé à l’école publique

L’État doit cesser de financer les cultes

Les cultes, lieux de culte, lieux d’enseignement, personnel et activités cultuelles et culturelles de ces cultes ne bénéficient d’aucun financement ni avantages de l’État et des collectivités locales. Le Concordat est aboli en Alsace-Moselle. Le président de la République cesse d’être chanoine de Latran ou d’assister dans ses fonctions de président à des offices religieux. Aucun financement étranger pour les religions n’est accepté.

Coût des cultes en France :  
OFFICIELLEMENT : Le régime français des cultes ne connaît aucune forme de subventionnement public, en application du principe de séparation posé par la loi de 1905.
RÉELLEMENT : L’Etat ou les collectivités locales financent les cultes à hauteur d’environ 800 millions € par an :
Entretien des lieux de culte d’avant 1905, logement des ministres du culte, réparation d’édifices cultuels privés, baux emphytéotiques pour des terrains, avantages fiscaux pour les dons aux associations cultuelles catholiques, exonération d’impôt foncier, de droits d’enregistrement pour les dons et legs aux associations cultuelles et congrégations, exonérations fiscales d’activités commerciales d’associations cultuelles,
transferts sociaux, assurances maladie et vieillesse des ministres du culte, financement des aumôneries d’enseignement public des armées et des prisons, financement des cultes en Alsace Moselle, en Guyane et dans les DOM TOM.

Le Concordat d’Alsace-Moselle
Le Concordat est signé en 1801 par Napoléon et  Pie VII. Depuis le salaire des clercs relèvent du budget de l'État au niveau national et les contribuables de toute la France paient salaires, pensions et protection sociale des ministres des cultes concordataires. Coût global : 58 millions d’€ au bas mot.  
Catholiques : traitements bruts mensuels. Dix grades environ, de l’Évêque : 4 423 € à l’aumônier : 2 592 €.
Protestants : Dix grades environ, du Président du Directoire : 2 884 €, au secrétaire 2 379 €.
Israélites :  Du Grand rabbin : 2 731 € à l’aumônier : 2 592 €. 

Ces traitements sont quasi nets et les ministres du culte bénéficient en outre du logement gratuit ou d’une indemnité de logement payée par la commune et d’un régime de protection sociale privilégié avec moins de 4 % de cotisation d’assurance maladie. S’ajoutons d’autres avantages : voiture avec chauffeur pour l’Évêque, frais de réception, indemnités de desserte des paroisses et cours de religion, surtout catholiques dans les établissements publics, obligatoires, sauf demande de dispense faite par les parents payés par l’État. Le curé peut aussi être aumônier dans les établissements publics.
Rappelons pour comparer les traitements mensuels des enseignants dans la fonction publique d’État : Agrégé, net : 3 206 €. Certifié, selon échelon, net : 1 362 € à 2 569 €.
Laïcité, cléricalisme ou cléricalisme ET racisme ?
Choisir la laïcité c’est naturellement dénoncer ce financement antirépublicain considérable des cultes, dénoncer le Concordat, refuser le cléricalisme bigot.

En Alsace-Moselle se pose en outre la question du culte musulman non financé alors que ses ouailles sont plus nombreuses que les cultes protestant et israélite. Les partisans du statu quo pare leur cléricalisme anti-laïques d’un racisme avéré. Que les gauches bigotes, les centres « démocrates chrétiens (!) », les droites, les droites extrêmes et les extrêmes droites nous disent s’ils prêchent pour le cléricalisme seulement ou pour le variant cléricalisme raciste. Nous choisissons la laïcité et les économies.


Ôtons le voile, avançons à visage découvert, ne nous voilons pas la face

Le port du voile est le signe ostentatoire d'une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Le voile assigne les femmes à l’identité de subordonnées au désir supposé des hommes et stigmatise leur présence dans l'espace public.

Le sexisme et la diabolisation du corps des femmes sont contraires aux idéaux de la République comme à ceux des musulmans républicains modérés.

Le voile n'est que secondairement spiritualité, tradition culturelle et pudeur. Il est surtout l'étendard des islamistes misogynes et sexoséparatistes organisant de véritables campagnes d'hidjabisation forcée, arme de l'islamisation du monde.

La pression sur les femmes qui ne veulent pas le porter est terrible et le présenter comme un choix personnel est une tartufferie antirépublicaine. Le port du voile s’accompagne souvent de fantasmes islamo-fascistes de la pureté, de l’obligation de la virginité et de l’hyménoplastie, opération chirurgicale consistant à recoudre l'hymen.

En Tunisie les autorités religieuses ont émis une fatwa en 2007 autorisant l’hyménoplastie. « Les médecins estiment à seulement 5 % les filles tunisiennes qui ne se préoccupent pas de la question de la virginité avant le mariage, 20 % seraient des vraies vierges et plus des trois-quarts seraient des « vierges médicalement assistées » écrit une psychanalyste.

Haine misogyne envers les « mécréants » imposant aux femmes de vivre avec un musulman. Mis à part en Tunisie, dans les pays musulmans, une femme liée à un non musulman est apostat ayant quitté sa religion et punie, peine de mort incluse au Soudan. Le mariage consommé est nul, les enfants illégitimes et l’époux ne peuvent hériter.
En Iran, l’avocate Nasrin Sotoudeh, militante des droits humains, prix Sakharov décerné par le Parlement européen en 2012, est fouettée et condamnée à la prison pour des dizaines d’années pour s’être présentée sans voile islamique dans l’espace public.

Le voile ne saurait être un impératif religieux car l’Islam réprouve le fétichisme et, contrairement au Ramadan ou aux prières, il ne relève pas du culte. Voile qui ne fait pas l'unanimité des musulmans et divise les sunnites.

Les intégristes veulent faire tomber la République laïque et établir la charia et le patriarcat. Les prédicateurs islamistes obsédés par le corps des femmes instrumentent à cette fin le port du voile. Soutenons les femmes de culture musulmane qui se battent pour leur émancipation.

« La religiosité des masses ne disparaîtra complètement qu’avec la société actuelle, quand l’homme, au lieu d’être dominé par le procès social, le dominera et le dirigera consciemment. » Rosa Luxemburg 1902.


La République ne cède rien, la main ne doit pas trembler

En étant la République sociale et citoyenne sauvegardant les services publics et le tissu social afin de combattre le communautarisme. En établissant l’égalité économique et citoyenne par l’éradication de la pauvreté, par le Revenu Citoyen, en moralisant l’économie par la légalisation contrôlée, en supprimant le chômage par la formation et la réduction et le partage du travail.

La République est bonne fille mais face au port du voile, signe d’infériorisation et d’oppression des femmes, ce n’est pas aux hommes que l’on demande de se voiler, de soumission, voire de servitude volontaire pour celles qui le revendiquent, et par solidarité à toutes celles qui dans le monde ne peuvent s’en libérer, nous ne pouvons le cautionner et nous soutenons les valeurs de la République et de l’humanité dont l’émancipation des femmes est un axe essentiel.

Toute pression exercée sur les femmes pour leur imposer le voile sera amendable.

Afin de préserver les libertés son port restera toléré dans l’espace public, mais ,lorsque celles qui le portent ont recours aux services publics de la République, celle-ci exige que l’on ne la nargue pas, elle exige d’enlever ce voile instrumenté par les extrémistes islamistes.

L’enlèvement de toute coiffe et voile doit être exigé à l’intérieur de toutes les administrations pouvant nécessiter des actes administratifs comportant la présentation d’une pièce d’identité : poste, commissariat, mairie, services administratifs, contrôles de police, lieux et activités scolaires et universitaires. Idem pour les banques et opérations financières. Idem pour les photos d’identité, passeport, titre de transport, etc.

Tout commerce indépendant reste libre d’accepter ou de refuser coiffes ou voiles.

À la condition expresse qu’il devienne discret et cesse d’être une arme politique visant à déstabiliser la République, le voile, comme toutes coiffes, reste toléré dans les transports publics comme il l’est dans l’espace public.

Les processions et manifestations religieuses ne doivent pas être autorisées dans l’espace public.

Les religions s’abstiennent de prises de positions politiques.

Wallabisme, salafisme et prêches contraires aux principes républicains laïques et leurs lieux de culte sont interdits.

L’apostasie, est un droit absolu et nul ne peut être menacé ou inquiété pour sa renonciation à sa foi religieuse ou pour sa conversion à une autre religion.

Le droit à la caricature est reconnu et le délit de blasphème n’existe pas dans la République.

Toute dénonciation des « mécréants », des « apostats », des homosexuels et de l’homosexualité sont prohibées et amendées.

L’abattage rituel des animaux est prohibé et les produits de ces abattages non commercialisés sur le territoire de la République.

L’excision et la circoncision des enfants et l’hyménoplastie, opération chirurgicale consistant à recoudre l’hymen des femmes, doivent être prohibées sur le territoire de la République. Interdit également de les pratiquer ou de les favoriser à l’étranger sur des enfants français.

Pas de signes religieux à l’école contrairement à ce qu’avance la candidate d’extrême droite : « La petite croix, la petite kippa et la petite main de fatma doivent être autorisées à l’école ».

Pas d’accommodements sur les repas scolaires, les horaires, les tenues et la mixité des piscines et les consultations de médecins hommes dans les hôpitaux.


Laïcité et libertés

Lorsqu’il y a blasphème, quand la religion n’est pas séparée de l’État, les libertés, surtout celles des femmes, des libres penseurs, des minorités et des journalistes disparaissent.

La laïcité, consubstantielle de notre socle de libertés et de notre identité républicaine, pierre angulaire du système des libertés publiques, rend effectives la liberté d’expression incluant le droit à la caricature, l’absence de délit de blasphème, l’émancipation par l’instruction, la liberté de mourir dans la dignité, la liberté à disposer de son corps, les libertés sexuelles, la neutralité de la sphère publique, l’égalité des droits, la séparation des religions et de l’État.

Principe de laïcité, condition de l’intégration républicaine, source de l’émancipation intellectuelle et de l’émancipation sociale.