10            Chiraquie, triste bilan     

L'hommage à Jacques Chirac n'est qu'une nouvelle illustration de la servitude volontaire.

Pertinent Canard enchaîné très édifiant sur la malhonnêteté permanente de ce J. Chirac qui surpasse les autres voyous politiques avec ses frais de bouche à 1 000 euros par jour pendant ses années élyséennes et ses valises de billets volés aux citoyens. Deux ans de prison avec sursis viendront sanctionner bien faiblement ces escroqueries.

Cet individu a été élu président de la République en pulvérisant le montant autorisé des comptes de campagne et le Conseil constitutionnel, en véritable mafia politique, sous l’égide du mitterrandien sulfureux Roland Dumas, a maquillé ses comptes afin de les valider. En 1995, les comptes de campagne de Chirac et Balladur comportaient des irrégularités flagrantes. Les « sages » auraient dû rejeter ces comptes en raison de nombreuses irrégularités, comme le prouve une enquête de journalistes de Radio France qui se sont plongés dans les archives du Conseil constitutionnel.

Édifiant Canard aussi concernant son refus de la guerre en Irak. Étudions la question en toute connaissance. J. Chirac était un ami de Saddam Hussein : « Vous êtes mon ami personnel. Vous êtes assuré de mon estime, de ma considération et de mon affection ». Sous J. Chirac, premier ministre, la France, en 1976, s’engage malencontreusement à construire un centre de recherche à Tamuz. Saddam affirme : « C’est le premier pas concret vers la production de l’arme atomique arabe ». En 1981, Israël détruit le joujou français du despote. Chirac veut reconstruire puis abandonne ce « projet explosif ». Comprenons que ce refus de guerroyer vient de loin... En Afrique, J. Chirac a soutenu tous les dictateurs en échange de valises de billets.

Concernant la reconnaissance de la responsabilité de la France dans les crimes de Vichy, notons que de Gaulle considérait que Vichy, usurpation sans légitimité, ne représentait en rien le pays.

Tout ce petit monde serait crédible et bien aimable de reconnaitre la responsabilité de la France dans le massacre de Sétif. Le bilan est très difficile à établir. Dès 1945, les Algériens avancent le nombre de 45 000 morts. Chiffre revue à la baisse après une commission d’enquête : de 8 000 à 10 000 morts. Les historiens parlent de 15 000 à 20 000 victimes.

Le massacre de Sétif a été passé sous silence par les autorités françaises. Pas de reconnaissance officielle de la responsabilité de la France. Le massacre a lieu en 1945, et il faut attendre 2005 pour une première phrase. 27 février 2005, l’ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, parle de « tragédie inexcusable ». 2008, son successeur condamne ces massacres. 2012, François Hollande reconnaît « les souffrances que la colonisation a infligé », sans évoquer directement Sétif.

Chirac n’a pas eu un mot pour reconnaître la responsabilité de la France dans la colonisation ni dans l’horrible guerre d’Algérie où « la France » a torturé et a tué sous F. Mitterrand « sinistre » de l’Intérieur de la 4ème République, puis sous Ch. de Gaulle. Gégène, « corvées de bois », tortures et crimes de hauts gradés, l’assassin Marcel Bigeard donnant des consignes de torture telles que les cadavres jetés dans l’eau, les pieds lestés de béton, soient appelés les « crevettes Bigeard ».

Silence également concernant la responsabilité de la France dans le massacre et les noyades, en plein Paris, de 200 Algériens pacifiques et non armés, par notre police le 17 octobre 1961 sous ordre du préfet de de Gaulle, le fasciste Maurice Papon, condamné depuis à dix ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l’humanité. Pas un mot pour les neufs morts du métro Charonne, quelques temps plus tard.

Pourtant J. Chirac fréquente les morts, les instrumentalise, les fait voter avec son complice Tibéri. Chirac, girouette à géométrie variable avec dame l’Histoire, bouche comprise… 

En parlant de dame, son mépris des femmes s’affiche : « Pour moi, la femme idéale, c’est la femme corrézienne, celle de l’ancien temps, dure à la peine, qui sert les hommes à table, ne s’assied jamais avec eux et ne parle pas ». Douche comprise ?

Un excellent billet note : « N’écoutant que sa dignité, le journal Charlie Hebdo exprima sa solidarité en publiant les fameuses caricatures lors d’un numéro spécial. Chirac, lui, n’écoutant que le bruit des Rafales de Dassault Aviation et l’odeur de l’argent qui va avec, ce fier représentant du pays des Droits de l’Homme, de la Révolution et de la liberté d’expression jeta en pâture Charlie en condamnant « les provocations manifestes susceptibles d’attiser dangereusement les passions ». 

Ajoutons « les bruits et les odeurs » digne du F. Haine, « l’appel de Cochin » contre l’Europe et le « parti de l’étranger », l’affaire Boulin et d’autres, et s’esquisse un bien triste personnage.

À considérer les hommages, illustration de la servitude volontaire, il nous revient que Ch. de Gaulle considérait les Français comme des veaux. J. Chirac, n’avait plus qu’à manger les têtes. Honte pour le pays et la politique. 


Sous Chirac, Juppé, repris de justice

Alain Juppé (UMP) 2007, condamné pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt. Condamné en première instance à dix-huit mois de prison avec sursis, assortis d’une peine d’inéligibilité de cinq ans. Ainsi, en sa double qualité de secrétaire général du RPR et d’adjoint aux Finances à la mairie de Paris, A. Juppé est reconnu coupable d’avoir employé, pour son parti, sept permanents censés travailler à la ville de Paris. La loi de janvier 1995, votée sous le gouvernement E. Balladur, alors qu’A. Juppé était ministre, stipule que tout élu condamné pour prise illégale d’intérêt se voit automatiquement radié des listes électorales pendant cinq ans.

Délibéré de la cour : « Agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain... dans la quête de moyens humains apparaissant nécessaires pour l’action du RPR, a délibérément fait le choix d’une certaine efficacité en recourant à des arrangements illégaux... Alain Juppé a agi sciemment pour prendre directement ou indirectement un intérêt. Il s’agit là d’un abus de fonction. »

Malgré la « promesse de se retirer aussitôt de la vie politique » s’il était reconnu coupable, condamné en appel avec inéligibilité pendant un an, séjour au Canada, il n’a, reniant sa parole, pas annoncé son retrait de la scène publique. Dans une démocratie digne de ce nom cela vaut une longue inéligibilité.

Déjà, simple adjoint aux finances de la mairie de Paris, Alain Juppé s’attribue un superbe logement du domaine privé et fait bénéficier sa famille des mêmes avantages : un autre appartement pour son fils, corrigeant au passage le loyer, un autre pour son demi-frère, un encore pour son ex-femme et enfin un pour sa fille. Cinq appartements au total. Face aux caméras, Alain Juppé reste « droit dans ses bottes ». Sur injonction du procureur, il est pourtant contraint de déménager.

Bien à droite quand il botte en touche avec aussi quelques soixante emplois fictifs de la mairie de Paris et l’affaire des commissions versées sur de gros marchés publics HLM pour la rénovation des ascenseurs, affaire engluée dans toutes sortes d’obstacles de procédure. Et encore l’affaire des commissions versées par les entreprises pour obtenir les chantiers des lycées en région parisienne, affaire impliquant aussi les socialistes.

Juppé, un piètre bilan à Bordeaux

Que dire des promesses de se consacrer à la ville de Bordeaux, trahies par sa course pour devenir ministre de Sarkozy, course heureusement entravée par sa défaite aux législatives ?

Ayant bénéficié en appel de la clémence opportune du tribunal ramenant la peine à un an d’inéligibilité, de retour du Canada à Bordeaux, monsieur a orchestré la démission du conseil municipal provoquant une élection municipale de confort au frais du contribuable. Son retour inélégant a coûté 600 000€ pour l’élection anticipée lui permettant de redevenir maire pendant 18 mois. Son fidèle Hugues Martin devra lui céder le siège.

Mépris pour les élus, dépenses inconsidérées et non maîtrisées, comptes publics non conformes, densification irraisonnable, objectif quantitatif et comptable d’un million d’habitants aberrant au détriment de l’écologie et de la qualité de vie.

Stade coûteux et inutile, Épicuriales, foire à boire et à goinfrer, au mépris d’Épicure, fanzone et bière à gogo déstabilisant et défigurant le centre-ville.

Ville endettée, fiscalité forte, logements sociaux à la traîne, contrat sur l’eau à revoir, laïcité méprisée, déchets et transports non maîtrisés, Juppé c’est à vau l’eau, bord’ au secours.

Place Pey Berland. Défigurée par le tout minéral et devenue place soviétique, cour de la mairie impraticable à cause du nouveau pavage, trémies blanches inénarrables, lampadaires démesurés, bancs sans dossier façon pierres tombales et abominable statue de Chaban qui coûta 500 000 €, le tout en gris pour cette place qui fut un délice de fraicheur et de verdure. 

Place de la Victoire. Gratifiée, pour 1 M d’€, d’une colonne espèce de phallus rose et deux tortues insensées tenant une grappe de raisin dans la gueule...

Rue Sainte Catherine. A. Juppé nous fait skier avec un pavage glissant qui ne vaut que dalles et provoque des centaines d’accidents. Les marques internationales uniformisent.

Jardin Public. Son allée dévastée par les trous, le Petit Mousse, bateau voguant anciennement au Jardin Public, non restauré, barrière inutile autour du cours d’eau, mise là pour protéger non les canards mais, un jour l’an, la procession catholique nocturne de Pâques qui contrevient à la loi et à la laïcité. Ils craignent que les gamins de cathos tombent dans l’eau alors qu’il suffirait de la bénir pour marcher dessus. Ces catholiques prennent grand soin des gamins, c’est bien connu… Ils craignent moins quand ils utilisent ces gamins à des fins politiques dans les manifestations.

Beaux-Arts.  Toujours pas de musée. Celui que l’on a est digne de Cenon… Cenon, banlieue bordelaise.

Conseil régional, conseil général. Les horreurs dispendieuses et doublons inutiles pour que ces messieurs gèrent leurs départements inutiles et confondent servir et se servir. Là, du haut de leurs terrasses imprenables, durant des décennies, a eu lieu le partage du gâteau entre UMP et PS et miettes pour leurs larbins centristes et d’écolo gît. 

Mosquée. On soutient l’UOIF et le Qatar même est convoqué. Vincent Feltesse y déverse 50 000 € d’argent public et Juppé offre le terrain et remet la légion d’honneur à l’iman proche des Frères musulmans. Silence d’A. Juppé concernant les intégristes catholiques de Saint Éloi. Pas regardant il prend un homophobe anti-mariage pour tous sur sa liste. Pour la laïcité vous repasserez. Faut dire que l’homme est « Charlie au moment des attentats mais moins Charlie quand il le lit. »

Tram-train. Du médoc avec des projets fous d’extension du tram sans maitrise des dépenses et en étoile plutôt qu’en circularité.

Nouveau stade. Inutile qui double l’ancien stade Lescure. Accord UMPS pour construire ce temple de l’abêtissement collectif, de la compétition stupide, du professionnalisme gangrené par l’argent roi qu’ils donnent en exemple à nos enfants. Les écolos de service sur la liste Feltesse y seront embauchés pour avaler les couleuvres sur la pelouse.

Cité municipale. Défigure le cours d’Albret et parachève l’insanité que constitue le pitoyable quartier Mériadeck-la honte. 

Nouvel espace du vin. Preuve que le premier fut un coup raté.

Marché parking, Palais des sports Victor Hugo. On rénove à fonds perdus ces laideurs, héritage du chabanisme laid.

Quais. Un parcours sans art ni culture, ni bouquinistes, ni musée, ni piscine sur fleuve, ni kiosques à musique ni quartier culturel sur l’eau. Avec en perspective le Quai des marques ouvert le dimanche pour étaler cette misère toute l’année.         
Miroir d’eau. Flaque, plage à pauvres et à chiens,

Vous leur donnez de l’or, ils en font du béton. On ne peut même pas laisser pisser car les toilettes manquent cruellement. En

Nouveau Pont. Laideur garantie avec ses quatre cure-dents.

Art contemporain. Zéro pointé avec le lion bleu en prime, en déprime. Bordeaux non retenue capitale culturelle en 2013.

La propreté n’en parlons-pas et le meilleur acte de salubrité a été qu’ils dégagent.  Et ça voulait être président de la République.

 

De de Gaulle dont se réclame Chirac et Juppé on notera l’homme paradant en costume de général y compris pour des conférences de presse comme si on pouvait être politique et militaire en même temps. Sa volonté de rétablir la monarchie avec le Comte de Paris mais, constatant l’impossible, il s’en tiendra à instaurer l’élection monarchiste en 1962 transformant le pouvoir personnel de 1958 en monarchie républicaine. Homme qui s’inscrit dans la tradition monarchiste et jacobine, bonapartiste et boulangiste. Qui en nommant le fasciste Papon préfet de police à Paris porte la responsabilité du crime d’État du 17 octobre 1961 où 200 manifestants pacifiques furent tués avec tortures dans les paniers à salade, stades, commissariats et noyades dans la Seine. Crimes suivis des neuf morts du Métro Charonne. L’homme de l’information muselée par la radio et la télévision d’Etat. Du pouvoir des barbouzes sur tout l’appareil d’État. Du néo colonialisme de la France-Afrique, de la couverture de l’enlèvement en plein Paris puis de l’assassinat de Mehdi Ben Barka chef de l’opposition marocaine. On retiendra sa visite au général Massu en 1968 et sa visite, après sa démission en 1969, à Franco, et à lui-seul, pour lui rendre hommage.

5ème République, on ne te regrettera pas.