2 Démocratie vivante, politique et économique


La politique c’est l’organisation de la cité. En introduisant une démocratie économique, le Revenu Citoyen se fait organisateur central de la cité nouvelle.

Cette démocratie économique associée à la démocratie politique forment ensemble la démocratie vivante, concept exigeant que proposent les Esprits Libres.

La démocratie politique est principalement issue du mode de scrutin mixte et la démocratie économique est la résultante du R.C. En introduisant la démocratie économique le R.C. rend vivante la démocratie politique formelle.

Sans démocratie économique, pas de démocratie politique, sans l’ensemble, pas de démocratie vivante.


Pas de démocratie politique, pas de démocratie économique effectives si un seul citoyen est pauvre et n’a pas les moyens matériels de sa citoyenneté. La démocratie commence à partir du moment où un revenu d’existence est distribué à hauteur du seuil de pauvreté. Travailler ou subir l’assistanat, être assisté, ne doit pas, ne peut pas être à la base de la condition de dignité humaine, citoyenne et démocratique.

Il s’agit d’assumer le pouvoir et de mettre en place une 6ème République et un R.C. Parlons alternative et non superposition.

Le R.C. supprime le système inique, complexe et inefficace, d’assistanat et d’allocations diverses qui divise les citoyens. Système attaqué par la droite sans proposition cohérente de substitution, système défendu par la gauche.

Le R.C. s’oppose tant à l’oligarchie et à la démocratie formelle qu’à la démocratie directe ou référendaire.


L’égalité des chances, cœur du libéralisme de gauche, effective et respectée doit prendre corps.

Le R.C. instaure une démocratie économique et constitue la base d’une égalité des chances. Il permet d’être citoyen et non sous-citoyen assisté. Nos sociétés ne connaissent que l’assistanat et les aides sociales et caritatives pour éviter la pauvreté que la plupart du temps elles n’évitent pas. Mais un assisté ne peut être pleinement un citoyen libre car l’assistanat est une dépendance. Dépendant de l’aide sociale, on est un sous citoyen car ses choix sont induits par cette dépendance.

Le R.C. permet à chacun de ne pas dépendre politiquement et socialement de cet assistanat.

Le R.C. instauré, il reste à limiter les inégalités et dépendances culturelles et à favoriser la santé pour que la citoyenneté possible soit effective et vivante, pour le Bien Vivre.


Démocratie vivante, démocratie libérale-libertaire d’égalité rigoureuse des chances appliquant, à la lettre et dans l’esprit, les fondements de notre république, la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité. R.C., lien incontournable, indispensable, irremplaçable, de ces principes républicains.

Neuf millions de pauvres forcent à constater la faillite sociale de notre très coûteux et très complexe système de protection sociale irréformable, usine à gaz inadaptée au monde d'aujourd'hui, au chômage de masse et à l'individualisation de la société. Démocratie formelle, non vivante. Dire haut et fort que nous ne sommes nullement en démocratie aujourd’hui.


En préalable à la définition de la politique sociale, l’Assemblée et le gouvernement doivent considérer que le marché n’est pas le gouvernement. Constater que la redistribution issue du marché, salaires, dividendes, profits, patrimoine, héritages, rentes et autres ne permet nullement de créer les conditions de l’exercice plein de la démocratie et de l’égalité des chances. Ils doivent retenir que le bien public commun appartient par définition à tout le monde. Ils doivent distribuer équitablement à chacun sa part d’héritage des 86 milliards d’humains des générations passées.

L’Assemblée et le gouvernement doivent opérer un partage distributif des richesses pour une vie décente à chaque citoyen.

Ils doivent prendre une mesure de socialisation d’éradication de la pauvreté en distribuant au moins l’équivalent de ce seuil de pauvreté à tous afin de faire société sans laissés pour compte.

C’est judicieux, juste, efficace et cynique, au sens positif ancien car il est plus facile d’organiser une société sans pauvres.

Impératif existentiel de la démocratie et de l’égalité des chances, du bien commun, du Bien Vivre.


Créons les conditions pour que chaque citoyen et groupe de citoyens se réalisent librement autour de valeurs solidaires et libérales de responsabilité et d’autonomie.

La première dépense d’investissement, qui rapporte plus qu’elle ne coûte, est le R.C., puis viennent l’éducation, au sens large incluant formation, culture et recherche, l’écologie et la santé. Ensuite se font les autres choix budgétaires dans un cadre d’égalité des chances devenu démocratique. N’est démocrate, n’est républicain que celui qui défend le R.C.


Productivisme
Lorsque nous critiquons, doxa nécessaire aujourd’hui, le productivisme, nous visons ET le capitalisme ET le socialisme, productivistes l’un et l’autre, attachés au développement des forces productives, l’un par cupidité et recherche « à tout prix » du profit, l’autre par matérialisme et attachement aux valeurs travail et production. Sous l’angle de cette critique du productivisme, nous portons notre critique du capitalisme et du socialisme. Pour autant notre critique est centriste et nous ne rejetons ni le marché, ni le social.

Concernant le capitalisme, nous refusons la société DE marché et l’économie DE marché mais nous acceptons la société et l’économie AVEC marché.

Concernant le socialisme, nous adoptons l’écosocialisme en intégrant les concepts d’écologisme et de socialisme, l’un corrigeant l’autre. L’écologisme corrige le caractère productiviste du socialisme et le socialisme confère un caractère social à l’écologisme.

Nul rejet du marché ou du social en tant que tels. Vision tant libérale-libertaire que républicaine sociale, vision du Bien Vivre, biens communs, bien public, buen vivir et pura vida.