21               Libertinage politique, gauche, libéralisme

 

Libertinage
Héritiers des épicuriens, nous le sommes du libertinage pris dans son premier sens érudit de prise de liberté vis-à-vis des dogmes et de ceux des religions en particulier. Véritable irruption de la liberté de conscience en son sens plein et historique de mouvement de liberté lié à la science, au positivisme, à l’évolution, au rationalisme. Libertinage embrassant aujourd’hui tous les domaines de la pensée, de la société et de la vie même jusqu’à toucher au cœur de la liberté, de la beauté, de l’éros.

 

Gauche
Le PCF, secte prétendument de gauche qui a voté les pleins pouvoirs à Guy Mollet pour écraser les patriotes algériens, qui n’a jamais été qu’à l’Est, prétend se présenter à l’érection pestilentielle de 2022.

À l’occasion du centième anniversaire du PCC, son candidat, secrétaire général du parti, publie un communiqué dans le journal chinois, « L’opinion », organe de propagande d’État. Début laudateur : « Je suis très heureux de pouvoir participer à l’anniversaire du Parti Communiste Chinois qui fête cette année ses 100 ans d’existence et d’histoire au service du peuple chinois ». « Il y a peu de partis dans le monde qui aient une histoire aussi longue et aussi riche. » Nonobstant aussi dictatoriale, sanglante et totalitaire.                   
« C’est bien que les choses se déroulent de cette manière » affirme-t-il sans sourciller avant de souligner : « Les objectifs fixés par le PCC ont véritablement permis à la Chine de réussir un bond remarquable. » On se souvient en effet du grand bond en avant et de ses 60 millions de morts…     

« Le PCC, aujourd’hui avec Xi Jinping à sa tête, fait le choix d’écrire sa propre histoire. Et c’est normal… » Ou plutôt réécrire à sa façon en gommant les 86 millions de morts du totalitarisme communisme stalino-maoïste, en effaçant les grands épisodes sanglants et les massacres des peuples dont le peuple chinois lui-même sur la place Tienanmen où a lieu le discours du dictateur rouge du seul sang du peuple assassiné par le parti.

Xi Jinping affirme : « Le peuple chinois n’a jamais malmené, opprimé ni asservi d’autres peuples, il ne l’a jamais fait et ne le fera jamais ». Nonobstant les tibétains occupés, les Ouïghours parqués dans les camps de travail, les hongkongais à qui l’on a volé la démocratie promise, les taiwanais aujourd’hui menacés, les nombreux peuples du monde, africains et autres victimes du néo-colonialisme de l’impérialisme du système communiste imposé par le PCC.

Le PCF ne peut heureusement plus nuire et, si le ridicule tuait, son cadavre froid en crèverait une nouvelle fois de ces génuflexions aux accents sociaux fascistes qui reviennent comme un relent nauséabond. Aucune alliance avec le PCF qui fait l’apologie du social-fascisme, socialisme en parole, fascisme en réalité.

Dommage que la loi sur l’euthanasie ne soit pas passée car c’eut été moins douloureux pour ce fossoyeur de la gauche qui se porterait mieux s’il était mort.  Il cherche encore à nuire en s’opposant mordicus au Revenu Citoyen…          
À notre époque d’écroulement du capitalisme, qui ne va nullement dans le sens programmé par les marxistes productivistes, il est légitime de se demander pourquoi ce capitalisme a tenu si longtemps ? Quel fut le principal obstacle au socialisme, au communisme libertaire sinon les partis communistes, la pensée totalitaire léniniste et les régimes, toutes des dictatures, engendrés. Le totalitarisme communiste constitue le principal obstacle idéologique à la pensée socialiste, libérale et libertaire, au communisme libertaire, au fédéralisme, à la pensée de gauche.

La gauche, dans son essence est contre la peine de mort mais le vote de la mort du roi vient enrayer la pensée, mettre un grain de sable dans les rouages et de l’huile dans les guillotines. L’avocat Robespierre ardant opposant à la peine de mort deviendra le pire des guillotineurs. Ainsi le vocable « gauche » permet depuis l’origine de prendre à bord une pensée totalitaire, celle de Robespierre derrière laquelle s’embarque les Napoléon, celle de Marx derrière laquelle s’embarquent les Lénine et sa lignée, Trotski, Staline, Mao, Xi Jinping, Castro, Chavez…

Si nous extirpons cette pensée totalitaire de la gauche, nous sommes de gauche. Si on l’incluons dans la gauche il nous faut alors le dénoncer et affirmer notre libertinage politique et notre « centrisme révolutionnaire » face à ce concept, nous sommes « sans tristes », sans ces tristes.

Isolons le social-fascisme des partis communistes encore au pouvoir dictatorial en Chine, Corée du Nord, Cuba et Venezuela, de la gauche à laquelle nous nous référons et recherchons les alliances avec les centres non productivistes et les écologistes si républicains universalistes. Parallèlement exigeons des sociaux-démocrates qu’ils reviennent sur leur ralliement à l’économie DE marché.

 

Libéralisme
Pour le libéralisme politique, contre le libéralisme économique et le néo-libéralisme.

La pire des pensées aujourd’hui dans les sciences politiques consiste à confondre libéralisme politique et libéralisme économique. Le libéralisme politique est une valeur essentielle de la gauche libérale et libertaire contre la gauche totalitaire. En remplaçant le terme de capitalisme par celui de libéralisme, l’extrême gauche entretient la confusion et offre un cadeau considérable au système capitaliste, qui n’est le plus souvent pas libéral mais répressif et monopoliste, mais qui, traité de libéral apparaît comme défenseur des libertés. De ce point de vue Pinochet devient libéral et bientôt le PCC suivra. Dialectique minable, incapacité sémantique à combattre le capitalisme. La gauche totalitaire anti-libérale se fait l’alliée du capitalisme. Assimiler le capitalisme au libéralisme constitue plus qu’un crime, c’est une faute qui range de facto le capitalisme dans le camp de la liberté. Confusion entre libéralisme politique, qu’il s’agit de défendre, et un libéralisme économique outrancier, néo-libéralisme, qu’il s’agit de combattre. Naturellement cette extrême gauche non libertaire est aussi ennemie du libéralisme politique, de la liberté tout simplement. Défendons le libéralisme politique face aux totalitaires autant qu’il nous faut combattre un certain libéralisme économique, le néo-libéralisme, le capitalisme. Qui ne distingue pas le libéralisme politique du libéralisme économique, du néo-libéralisme et du fascisme se sectarise et suit l’affect populisme de la colère.

Réclamons-nous du libéralisme politique en combattant par exemple tout ce qui va dans le sens des lois d’exception, de l’incompressibilité, des peines automatiques, de l’inéligibilité à vie, des suppressions de réduction de peines, du tout carcéral et répressif, de l’imprescriptibilité, des lois d’urgence prise dans l’émotion du moment, qui durent ad vitam et qui un jour se retrouvent aux mains des régimes autoritaires contre leurs ennemis, contre nous-mêmes.

Les concepts de libertinage, de gauche et de libéralisme, bien considérés, se rejoignent. La gauche libérale et libertaire s’oppose au totalitarisme et au capitalisme, au tout marché.

 

Nous sommes sans tristes, nous sommes centraux

Depuis des décennies, ils épuisent notre écosystème, ils saccagent notre système de santé publique, ils méprisent la culture, ils aident les puissants et propagent la misère dans notre riche pays, ils accroissent les inégalités, ils vendent leurs armes aux dictatures, ils diffusent le nationalisme et refusent une Europe puissante, souveraine, fédérale et fraternelle, ils imposent le centralisme et le pouvoir personnel monarchiste contre la démocratie vivante, contre la représentation équitable, contre la délibération.

Avec le confinement moyenâgeux, ils persistent, ils ruinent notre économie, ils contractent des dettes, ils laissent mourir nos personnes âgées, ils mentent sur les masques et sur les tests, ils nous enferment et bafouent nos libertés.

Il n’y aurait plus qu’à dire qu’on a gagné pour le moment parce qu’on est encore vivants et obéissants, qu’à rendre hommage aux infirmiers, aux éboueurs et aux caissières et c’est reparti comme en Cac 40 à se ruer sur les supermarchés.

La gauche, les soumis à un et la verdure, ça va geindre et réclamer pour la planète et pour mieux payer tous ceux qui consentent à se faire exploiter mais pas de trop tant qu’ils en tirent leur petit confort, tant qu’ils regardent leurs petits matchs devant leur petite télé et pas besoin de vous faire un dessin. Et ça va mijoter dans la cinquième sans oser annoncer la couleur parce qu’elles passent les couleuvres quand il y a des postes à se partager. L’opposition même a du bon, elle a du bonnet vert et du vert bonnet, façon girouette. Ça repart en 2022 comme un seul monarque, avec l’un c’est Empire, avec l’autre c’est en pire.

Ce système ne sera pas meilleur après qu'avant faute de nouveaux concepts de vie.

 

Les Esprits Libres sont attachés à la complexité, à la dialectique, à la contradiction, à la constitution de la situation, du moment, de l’évènement, au dépassement de l’instant. Un degré au-dessus de ce que le vulgaire appelle le « En même temps ».

Ainsi sur le marché où nous n’acceptons ni le tout marché, le capitalisme, ni le sans marché collectiviste, le socialisme jacobin et bureaucratique, et optons pour l’économie et la société AVEC marché, pour une économie mixte.

Sur l’immigration où nous refusons toute immigration clandestine et reconduisons effectivement mais où ceux que nous recevons légalement le sont dans de meilleures conditions.

Sur la légalisation où nous refusons et la répression et la vente capitalistique et où nous préconisons la légalisation contrôlée à commerce passif et dissuasif.

Sur le voile où nous le tolérons dans l’espace public mais le refusons dans les services publics, où nous préservons les libertés sans cautionner l’oppression des femmes.

Sur l’Otan où nous préconisons de la quitter mais seulement si la défense européenne existe et s’avère supérieure à nos agresseurs éventuels.

Sur les éoliennes que nous préconisons mais que nous concentrons principalement le long des autoroutes.

Sur la proportionnelle que nous préconisons tout en refusant la proportionnelle intégrale grâce au système mixte proportionnel à correctif majoritaire.

Sur le Revenu Citoyen que nous lions dialectiquement à la démocratie politico-économique, au partage du travail, à la possibilité de légalisation contrôlée, à la nationalité.

Sur le travail dont nous reconnaissons sa valeur mais qui cesse d’être organisateur de la cité, de l’exploitation de l’homme par l’homme, de la société d’oppression.

Sur le pseudo social et son usine à gaz que nous supprimons quand même nous éradiquons la misère, répartissons l’abondance de fait, partageons le travail et privilégions la culture, l’éducation, la recherche et la santé.

Sur la 6ème République où nous refusons les apprentis sorciers du mandat impératif, des référendums et de la proportionnelle intégrale.

Sur le libéralisme où nous optons pour le versant clairement de gauche de l’égalité effective des chances, écosocialiste, et où nous refusons l’ultra libéralisme.

Le fait est qu’au centre nous conjuguons le tragique à la sagesse et à la joie. La sagesse libertine répond au tragique.

 

68 n’était qu’un combat, continuons le début

Finis ce système et ses oppositions productivistes et bonapartistes de gauche, de droite, d’extrême gauche et d’extrême droite. Nous ne voulons plus voir Le Pen et Mélenchon, les Gilets Jaunes et les Macron, les Trump et les Poutine, les Erdogan, les Johnson, les Bolsonaro, les Xi Jinping, les Dutertre, les Orban…

Allons en fans de la partie d’en rire et sans laisser d’adresse,

redistribuons les cartes, jouons un autre je.

 

Nous voulons ce qu’ils n’imaginent pas

Nous voulons l’automne révolté, l’hiver de liberté, le printemps républicain et l’été libertin.

Nous voulons accorder choix de vie et choix de société.

Temps de notre humanité, de notre dignité.

Temps du Revenu Citoyen et du partage du travail.

Temps de liberté, d’égalité, de fraternité retrouvées.

Temps de la démocratie vivante.

Temps du girondisme, du fédéralisme.

Temps du libertinage politique et existentiel.

Temps de la spiritualité civile et laïque anticléricale.

Temps de la domination de l’être sur l’avoir.

Temps du vitalisme, de la sagesse tragique, du gai savoir.

Temps de l’existence œuvre d’art, temps de danser la vie.

Temps de la politique art d’organiser la cité.

Temps du pouvoir libéral-libertaire des esprits libres, pour les esprits libres, par les esprits libres.

Temps où « le monde et les temps changent ».

Ne nous contentons pas de nous proclamer de gauche ou écologistes, soyons nous-mêmes et du moment, Esprits Libres.