LES ESPRITS LIBRES
Lettre ouverte à Place Publique
Place Publique reflète une certaine vacuité et l'absence d'un point de vue politique organisateur de la cité saisissant les rapports dialectiques culturels, institutionnels, économiques, sociaux et sociétaux et en tirant des conséquences avec des propositions fortes et claires. Quelques points sans concessions, mais à ce titre remarquables, pour convier ce groupe à sortir de la rade.
FÉDÉRALISME :
Sur le plan international Trump est une chance pour le fédéralisme européen : noyau dur fédéral européen, communauté de défense européenne, renforcement des coopérations renforcées sur tous les plans, accord spécifique avec l’Angleterre et la Turquie, règle de la majorité au sein de l’U.E.
Sur le plan international il convient d’échanger le soutien des USA à l’Ukraine contre notre soutien européen à Taiwan dans le cadre d’un accord USA-UE approuvé par la Corée du Sud, le Japon et les pays asiatiques concernés.
Initions un nouvel axe international démocratique anti-impérialiste appuyé sur l’intangibilité des frontières et les droits de l’homme face aux impérialismes de Xi Jinping, Poutine et Trump.
Les atlantistes, façon Glucksmann, qui ne juraient que par l’Otan, et qui continueraient de le faire si Harris avait battu Trump, ne sont guère qualifiés aujourd’hui et cherchent à se dédouaner en critiquant Trump car ils nous ont mis dans cette situation de dépendance.
Les fédéralistes non-atlantistes, écologistes et Esprit Libres en particulier, ont toujours préconisé une défense européenne indépendante même si capable d’accords avec les USA. Cela signifiait rester dans l’Otan, étant donnée la guerre, et préparer l’armée européenne et la sortie de l’Otan.
Ceux qui considèrent que le thème du FÉDÉRALISME est trop clivant et peut troubler un électorat de culture jacobine et nationaliste, et qu’il suffirait de réclamer un renforcement de l'Union Européenne et l'affirmation de son indépendance et de sa puissance géopolitique, refrain sur lequel tout le monde est d’accord aujourd’hui mis à part quelques RN, renoncent tout simplement à la politique, à ses concepts et à l’éducation.
La politique des Esprits Libres ne consiste pas à suivre le dominant mais à éduquer les dominés à ne pas suivre les dominants.
Ce n’est pas l’ordre établi que nous défendons dans les esprits, c’est la liberté de concevoir un nouvel ordre, là l’ordre fédéral de l’Union Européenne en états unis d’Europe.
6éme RÉPUBLIQUE :
Évoquer une 6ème République sans la préconiser effectivement et sans en formuler des axes forts et des mots d’ordre, tout en affirmant ou sous-entendant que nous sommes en « démocratie » avec la 5ème est tartufferie et gribouillerie et laisse la main à L.F.I. et à ses propositions dangereuses mais affirmées haut et fort. C’est ne rien comprendre, prendre les citoyens pour des idiots et se résigner. C’est indigne et cinquièmiste comme le sont les mitterrandiens, et autres jospiniens, qui ont considérablement renforcé le caractère monarchiste de la 5ème en reniant « Le coup d’État permanent » et en inversant, avec la « gauche » plurielle, le calendrier républicain en 2002.
P.P. n’est pas à la hauteur :
La suppression de l'élection monarchiste, clé de voute cinquiémiste n'est pas proposée, La Vème non contestée dans ses fondements et son Sénat non contesté dans sa composition, La sortition par tirage au sort, le bicamérisme et le conseillisme, conseils citoyens tirés au sort doublant les assemblées élues, sont ignorés,La représentation des votes blancs, au prorata par des tirés au sort, non retenue,
Les référendums ne sont pas contestés,
La proportionnelle est, hélas retenue.
DÉMOCRATIE INTERNE, statuts internes et modes de scrutin :
Place Publique est non préparé et perd la main face à l'enjeu essentiel de l’espace politique actuel, outre l’urgent fédéralisme européen : le mode de scrutin MIXTE, proportionnel-majoritaire permettant de sortir du mode majoritaire, avec ou sans dose de proportionnelle, et de refuser le proportionnel, avec ou sans prime majoritaire. Largement proportionnel au premier tour avec fusion des listes au deuxième tour au scrutin majoritaire afin d’attribuer un léger avantage majoritaire à la liste gagnante. Question complexe mais vitale tant le mode de scrutin détermine la configuration de l’espace politique et les alliances, notre avenir sociétal. Et il s’agit d’intervenir aujourd’hui sans attendre un programme en juin si on prétend faire de la politique...
La proposition des néo-fascistes du RN de scrutin proportionnel à un tour avec prime majoritaire est le plus sournoise et la plus dangereuse pour notre pays.
Ce pire mode de scrutin, majoritaire à un tour avec énorme prime à la liste en tête et miettes qualifiées de « proportionnelle » pour les autres, à un tour c’est-à-dire sans possibilité au second tour de fusion des listes, a été retenu par Place Publique dans ses statuts
Projet soumis aux votes et adopté sans possibilité d’amendement, la discussion préalable ayant porté sur un avant-projet retenant lui la règle majoritaire. Autant dire que P.P. se disqualifie pour cette mère des batailles car le R.N. aura beau jeu de renvoyer P.P. à son propre fonctionnement.
Aucune réunion de préparation ni de discussion du congrès n’a été convoquée en Gironde et dans nombre de départements. Comment débattre de l’orientation en amont ? Comment former des listes pour les instances du mouvement ? Résultat : une seule liste présentée dans quasiment toutes les régions et au national. Où est le débat ? A quoi sert la dite « proportionnelle » ? Dés pipés, débat clos avant d’avoir commencé.
Ces méthodes et ce type de scrutin et de représentation ne permettent ni un débat démocratique, ni un fonctionnement démocratique du parti, ne lui permettent pas aujourd’hui de peser pour le SCRUTIN MIXTE et le condamne aux départs, querelles et scissions.
Rien de démocratique dans ce semblant.
Claire Nouvian avait raison : https://www.lepoint.fr/politique/claire-nouvian-claque-la-porte-de-place-publique-et-accable-glucksmann-21-10-2019-2342473_20.php
Une alerte à prendre en compte :
« LE PIÈGE GLUCKSMAN
Les socialistes devraient se méfier de ce que leur prépare le toujours audacieux Raphaël Glucksman.
Ce sont eux qui ont construit sa carrière, en confiant leur tête de liste aux européennes à celui qui n'était alors qu'un obscur inconnu, avant de l'y confirmer, avec la troublante faveur du système médiatique.
On en a vu une nouvelle confirmation de cette faveur avec son entretien publié, hier, par la Tribune dimanche.
Un prétexte pour lui accorder une pleine première page qui a tout de l'affiche électorale.
Que nous y explique-t-il ?
D'abord qu'il est urgent non seulement de marquer notre soutien à l'Ukraine mais, plus encore, de nous lancer à l'assaut de la Russie.
La guerre, d'avance il s'en lèche les babines !
Au passage, il en profite pour adresser un coup de chapeau à Macron.
Tiens, tiens…
Et il pourfend Trump, avec une vigueur d'autant plus appuyée qu'il lui faut faire oublier ses précédentes prises de position aveuglément atlantistes.
Ensuite, Glucksman n'a pas mots assez durs à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon, ce qui n'est ni nouveau ni original.
Il est tout de même plaisant de l'entendre dénoncer le fonctionnement effectivement peu démocratique des insoumis, alors qu'il a lui-même, avec Place Publique, créé un parti tout à sa dévotion, dont ceux qui imaginaient un fonctionnement un peu différent n'ont eu d'autre choix que de partir.
Enfin, en réponse à un interlocuteur dégoulinant de complaisance, Glucksman laisse entendre qu'un personnage d'une stature aussi considérable que lui, en dépit de sa vertigineuse modestie, ne doit rien s'interdire.
Et il promet, pour juin, un projet qui va inévitablement éblouir les Français, dans lequel il va ainsi traiter de ces sujets (économiques, sociétaux, culturels, etc.) qu'il n'a jusqu'alors jamais jugé bon d'effleurer.
D'ici-là, les socialistes comprendront peut-être ce que ce gaillard, pour lequel ils ont encore les yeux de Chimène, est en train de leur préparer.
La présidentielle, comment n'y songerait-il pas ?
Car ceux qui ont notamment la haute main sur le système médiatique, ont assurément en Glucksman un candidat idéal pour neutraliser celui que pourrait représenter une gauche renaissant de ses cendres.
Une gauche de gouvernement mais une gauche tout de même.
La réussite d'une telle opération serait certainement moins spectaculaire que le fût la mise sur orbite du candidat Macron, il y a 8 ans.
Mais elle permettrait au moins à un candidat de droite qu'ils auront homologué de figurer au second tour.
Ce faisant, l'ambitieux Glucksman se prépare à jouer un rôle similaire à celui que vise Mélenchon : priver de toute perspective, en 2027, l'éventuel candidat d'une gauche de gouvernement.
Seuls les naïfs y verront un paradoxe et en excluront l'hypothèse. » Stéphane Bugat
SOCIÉTÉ :
Le Revenu Citoyen est ignoré : Revenu Citoyen abolissant la misère, permettant de réduire le temps de travail et les productions inutiles, libérant pour une large part l'individu du salariat et du marché et l'ouvrant à la culture, permettant de libérer, pour une bonne part, les femmes du rapport de dépendance, permettant une entrée citoyenne dans la citoyenneté et la démocratie, chose impossible pour un pauvre devant se consacrer à subsister. Revenu Citoyen signifiant liberté, égalité des chances et fraternité effectives avec partage d'un héritage commun.
La légalisation contrôlée est passée sous silence alors qu'elle casse la mafia, assainit notre économie, libère notre police et désengorge notre justice et nos prisons.
Le laxisme en matière d'immigration clandestine est étalé offrant le pouvoir à l’extrême droite.
Le combat laïque contre le cléricalisme n'est pas mis en avant.
Face au marxisme, et à ses avatars lambertistes chez nous, la réponse soi-disant « social-démocrate » est insatisfaisante car le ralliement même de cette social-démocratie à l'économie DE marché, c'est à dire au capitalisme impérialiste et destructeur qu'il s'agirait seulement de réguler, se heurte à la réalité de l'effondrement généralisé.
Il s'agit de promouvoir une fiscalité d'utilité publique dans une économie AVEC marché et non DE marché, écologique, coopérative et solidaire au nom du bien public.
La créativité en est le moteur et l'art vécu existentialiste l'objet où les pensées libérales-libertaires, existentialistes et écologistes sont plus pertinentes que ce ralliement dit « social-démocrate », sans syndicat (!), qui laisse le champ social et politique ouvert aux totalitaires de "gauche", chez nous aux lambertistes et à leurs alliés de feu N.F.P. Plus qu'un crime, une faute...
POSITIONNEMENT laissant à désirer
P.P. a malencontreusement accepté le N.F.P. à ses débuts semant les illusions et tardant à ouvrir une nouvelle voie. Puis P.P. a gâché son bon résultat à l’élection européenne laissant Barnier gouverner à la place qui lui revenait. De tout cela le mouvement n’a pu en débattre.
Écologie en actes : On attend toujours que P.P., qui s’affirme écologiste, en donne acte et se prononce contre le projet autoroutier A.69 Toulouse-Castres soutenu par A. Rousset.
Sur tous les fronts P.P. fait preuve d’indigence promettant, cinq années après sa création, un programme en juin 2025, après son congrès de mars où il n’en fut pas du tout question... Ce curieux mouvement, vient de tenir un curieux « congrès » sans votes lors duquel ni orientations, ni programme, ni investitures, ni rien d’autre n’ont été discutés…Un congrès sert normalement à déterminer une orientation, là P.P. a inventé le congrès sans orientation...
Le petit groupe, qui règne absolument, concocte un « projet » pour juin. Ledit projet risque fort d’être un alignement technocratique de rapports d’experts sans aucune dialectique sociale et sociétale puisque n’étant pas l’émanation de la réflexion collective des militants et d’un engagement politique de longue haleine. Au risque d’y glisser des promesses et des paillettes pour pousser une candidature. P.S. bis un peu badigeonné en vert pour rester au goût du vent, réformisme bon teint plein de bons principes et sentiments, typique de ladite « social-démocratie » au nom de l’« humanisme » et de la « démocratie » cela ne mange pas de pain.
Si ce n’était à pleurer ce serait un parti d’en rire voire parti sans laisser d’adresse. Seule la misère cinquiémiste fait briller cette indigence.
Droit dans le mur si une remise en cause sérieuse, que je souhaite mais à laquelle je ne crois pas du tout, n’intervient pas. Au mieux Raphael deviendra ministre des Affaires européennes de Hollande, de Ruffin ou d’un droitier et tant mieux car le pire sera évité. Au pire la Marine gagnera.
Dans tous les cas nous perdons du temps et les Esprits Libres ont une autre ambition.
Les concessions d'aujourd'hui seront payées très cher plus tard et nous devons nous porter en esprits libres aux avant-postes sans nous satisfaire de faux-semblants et de paillettes.
Nous tergiversons pas. Ceux qui ne remettent pas en question publiquement notre franchouillarde élection monarchiste et ne préconisent pas le scrutin mixte, la classe politique cinquièmiste, doivent être considérés comme des dangers publics pour la démocratie et la liberté et complices du capitalisme destructeur de notre humanité et de nos écosystèmes.
A ceux qui pensent que la fin justifie les moyens et que l’on peut forger une démocratie vivante nouvelle sans méthode démocratique, à ceux qui confondent la politique, organisation de la cité, à un défilé de mode, deux mots :
" Le bonheur n’est pas une destination, une gare atteinte un jour mais une façon de voyager. " Margareth Lee Rumbeck
" Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être." Goethe.
Soyons des Esprits Libres.
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